Le Maroc veut se doter de mosquées vertes. L’idée est actée depuis avril 2014. Mais elle avance. La société d’investissements énergétiques (SIE), en partenariat avec le ministère des Habous ont publié un appel à manifestation d’intérêt dans ce sens le 29 octobre. Cet appel sollicite les entreprises capables de réaliser l’audit énergétique, de concevoir les mesures d’efficacité énergétique (panneaux solaires et ampoules basse consommation a priori), de les installer et de les mettre en service. Il ne concerne que 100 mosquées pour le moment, situées dans neuf villes différentes. Il s’agit de la phase pilote, mais d’après les documents publiés l’an dernier, cette première phase devait initialement concerner beaucoup plus d’établissements (1 000 mosquées). Les sociétés intéressées ont jusqu’au 24 novembre pour déposer leur candidature.

Le but de ce programme très symbolique, qui concerne à termes 15 000 mosquées, est de diminuer de 12 % leur consommation énergétique d’ici 2020 et de 15 % d’ici 2030. Il faut dire qu’une mosquée consomme en moyenne 90 KWh/jour, selon les données de l’Agence pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADERE)  relayées par le magazine Challenge. Ainsi, la facture énergétique du ministère des Habous s’élève à 10 millions de dirhams. D’après l’appel à manifestation d’intérêts, les économies générées devraient compenser les investissements de la mise à niveau en cinq ans maximum.

Une déclaration musulmane sur le changement climatique

En août dernier, à Istanbul, un symposium a réuni une soixantaine de responsables musulmans de vingt pays différents. Ensemble, ils ont publié la première déclaration commune sur le changement climatique. Le texte interpelle les Etats (pétroliers notamment) mais rappelle aussi à tous les musulmans du monde le hadith : « Le monde est beau et verdoyant et en vérité Allah a fait de vous ses intendants ».