Ramid: "le gouvernement n'a aucun lien avec l'affaire Ben Barka"

Pour le ministre de la Justice, c’est le CNDH qui est chargé de la résolution de l’affaire Ben Barka au Maroc.

Par et

Photo : DR

À quelques jours de l’anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka, qui sera célébré le 29 octobre, le dossier relatif à la disparition de l’ancien opposant d’Hassan II a été discuté lors de la question de sessions orales au gouvernement qui s’est tenue au parlement ce 27 octobre.

À cette occasion, le représentant du PAM, Mehdi Bensaid, a demandé au ministre de la Justice quelle était la situation du dossier Ben Barka. Une question à laquelle Mustapha Ramid a répondu en recommandant au représentant du parti au tracteur de se diriger vers « une autre adresse » en précisant que le «ni le gouvernement  ni le ministre de la Justice n’ont des liens avec l’affaire Ben Barka ». Le ministre de la Justice a également déclaré que « la justice marocaine n’a ouvert aucun dossier » concernant la disparition du principal opposant d’Hassan II.

Sept cas encore non résolus

Le ministre a appuyé ses déclarations en revenant sur l’historique du traitement du dossier Ben Barka par les administrations marocaines.  Selon Mustapha Ramid, «  l’Instance équité et réconciliation (IER) a pris en charge 66 dossiers relatifs aux disparitions forcées ». Sur ces 66 cas, 59 ont été élucidées par l’IER avant d’être transférés au Conseil national des droits de l’homme (CNDH). Le CNDH a traité 52 cas de disparitions forcées, mais sept restent non résolus selon Mustapha Ramid. Parmi ces sept cas, figure celui de Mehdi Ben Barka.

Après Mustapha Ramid, c’est la députée de l’USFP, Rachida Benmessaoud qui a pris la parole pour exprimer la position du parti de la rose sur cette affaire. « Nous avons adressé un rappel au CNDH pour nous informer de l’évolution du dossier Ben Barka. Nous aimerions avoir un rapport sur l’évolution du dossier avant la fin de l’année » a déclaré la représentante du parti dirigé par Driss Lachgar. Benmessaoud a également affirmé  que le « climat politique favorable » et une « volonté politique forte » permettraient de tourner cette page de l’histoire du Maroc.

 

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