Freedom House, organisation non-gouvernementale spécialisée dans les libertés individuelles a élaboré son rapport annuel. Dans ce dernier, l’ONG classe les pays du globe selon trois catégories : « libre », « partiellement libre » et « non libre. » Le Maroc est à mi-chemin.
En rentrant dans les détails, le rapport signale le risque à représailles judicaires, en cas de critiques négatives des autorités du royaume. En guise d’exemple, il cite le de l’adolescent de 17 ans, Othman Atiq, arrêté et détenu pendant trois mois, après avoir critiqué les autorités royales dans une vidéo en ligne.
Le Maroc avait déjà réagit aux critiques d’ONG, rappelant que le royaume ne censure pas Internet.
L’ONG estime que l’analyse et la critique de certains conflits à travers le monde ou encore la satire, sont difficile d’accès au Maroc. Toutefois, le rapport ne semble pas émettre de réserves sur le blasphème ou bien sur la cause LGBT (Lesbian, Gay, Bi-sexual and Transexual) qui, selon lui, ne sont pas des sujets spécialement problématiques.
Le rapport indique que la plupart des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, où l’émergence du « printemps arabe » en 2010 et 2011 a été facilitée en partie par l’utilisation des réseaux sociaux, ont davantage sévit contre les éventuels détracteurs des gouvernements. En Lybie, par exemple, l’ONG constate « une augmentation troublante dans la violence contre les blogueurs, des nouveaux cas de censure politique, et une hausse des prix pour les services Internet et de téléphonie mobile. »
Chine pire pays pour la liberté sur Internet
D’un point de vue général, le rapport stipule que pour « la cinquième année consécutive, de nombreux gouvernements ont intensifié la surveillance électronique et ont réprimé des dissidents utilisant des blogs ou se servant des réseaux sociaux, pour critiquer le pouvoir en place. » Parmi ses pays, la Chine occupe une place de choix, car elle est considérée comme le pire pays en matière de liberté sur internet.
Des chiffres et un positionnement à toutefois relativiser sachant que certains pays, comme la Corée du Nord, ne livrent pas suffisamment de données pour figurer dans un tel classement.
Les chercheurs estiment que 61% de la population mondiale vit dans des pays où la critique du gouvernement, de l’armée ou de la famille régnante ont été soumis à la censure. Freedom House a révélé un déclin de la liberté d’expression en ligne dans 32 des 65 pays évalués depuis Juin 2014 avec des « baisses notables » en Libye, en France et en Ukraine.
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