Le placement en détention provisoire de ces huit policiers impliqués dans la torture d’un jeune homme, qui a succombé à l’hôpital, a été ordonné le 25 octobre par le procureur de la ville de Casablanca, indiquaient les quotidiens Assabah et Al-Ahdath. D’après Al-Ahdath, la justice a retenu contre les huit policiers l’accusation de « torture d’une personne avec recours à la violence ayant conduit à sa mort ».
Selon le site d’informations casacity.ma, le jeune Marocain a été arrêté dans la nuit du 31 août alors qu’il était sous l’emprise de stupéfiants et placé en détention dans un poste de police avant d’être transféré dans un hôpital où il est décédé. D’après ce site, l’autopsie pratiquée sur son corps a révélé que son décès était dû à des blessures reçues alors qu’il était au poste de police.
Le département de la sécurité de la Wilaya de Casablanca avait affirmé après la mort du jeune homme qu’il avait succombé après s’être délibérément cogné la tête contre la grille du poste de police où il était détenu et qu’il avait été ensuite transféré dans un hôpital.
En mai, Amnesty International avait réclamé davantage d’efforts de la part du Maroc dans la lutte contre la torture, jugeant cette pratique « endémique » dans le royaume en dépit de récentes démarches entreprises par les autorités. Selon l’ONG basée à Londres, la torture est toujours « utilisée pour arracher des +aveux+ et étouffer les voix dissidentes » au Maroc.
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