Changement à la Chambre des conseillers. A l’issue d’une réunion tenue mardi 20 octobre, la deuxième chambre présidée par le nouveau président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, a décidé de réduire le nombre d’élus nécessaires à la formation d’un groupe parlementaire.

Le nombre requis passe ainsi à six contre douze précédemment. Un changement qui peut s’expliquer par la réduction du nombre de conseillers, passé de 270 à 120 selon la nouvelle constitution. Autre raison expliquant ce changement, selon nos sources à la Chambre des conseillers, les « pressions exercées par l’USFP  et l’UC sur le président de la Chambre ».

Ces deux partis qui comptent moins de six conseillers – cinq pour l’USFP et trois pour l’UC- , pourront compter sur des alliances avec le syndicat FDT et le Mouvement démocratique et social (MDS). Le seul membre de la FDT, syndicat proche de l’USFP, ralliera le groupe parlementaire du parti de la rose tandis que les trois élus du MDS s’allieront aux trois élus de l’UC pour former leur propre groupe parlementaire.

La réduction du nombre de conseillers nécessaires à la formation d’un groupe parlementaire devrait être entérinée, selon nos sources, dans la soirée du 20 octobre suite à la présentation du projet de loi de finances au parlement par Mohamed Boussaid.

Cela signifie donc que l’Istiqlal, le PAM, le RNI et le MP auront tous leur propre groupe parlementaire. Un syndicat, l’UMT, disposera lui aussi de son propre groupe parlementaire tout comme la CGEM qui compte sept élus au sein de la deuxième chambre.

C’est la première fois dans l’histoire du pays que le patronat disposera d’une représentation au sein du parlement marocain. Une des élus du patronat, Neila Tazi, pourrait d’ailleurs être l’une des vice-présidentes de la deuxième chambre.  Un dernier groupe parlementaire devrait être créé suite à l’alliance entre l’UNMT, proche du PJD, et le PPS. Une alliance qui confirme le rapprochement, clairement visible, entre le PPS et le PJD.