Le tribunal de New Delhi a jugé Shiv Kumar Yadav coupable du viol de cette femme de 25 ans qui rentrait d’un dîner avec des amis dans la capitale indienne.
« Il a été reconnu coupable de toutes les accusations qui le visaient, y compris le viol », a dit le procureur Atul Shrivastava à l’AFP. Sa peine sera prononcée le 23 octobre.
Uber avait été interdit d’opérer dans la capitale indienne dans les jours qui avaient suivi l’agression le 5 décembre, mais la société n’avait jamais complètement respecté cette interdiction.
Yadav a été jugé dans le cadre d’une procédure accélérée mise en place en 2013 après le viol en réunion fin 2012 dans un bus d’une étudiante morte de ses blessures, un crime qui avait déclenché des manifestations de colère contre la façon dont sont considérées les femmes en Inde.
Après le viol de l’an dernier, Uber a été accusé de ne pas avoir suffisamment vérifié les antécédents de son chauffeur, soupçonné d’agressions d’autres femmes par le passé mais jamais condamné.
La victime de ce viol avait raconté à la police s’être endormie pendant le trajet avant de se réveiller prisonnière du véhicule dans un lieu isolé où le chauffeur l’a violée avant de l’abandonner près de chez elle dans le nord de Delhi.
Uber a lancé son activité en Inde en septembre 2013 et est désormais présente dans une dizaine de villes. Après son interdiction à Delhi fin 2014, le groupe avait repris officiellement son activité en début d’année dans la capitale.
« Une agression sexuelle est un crime terrible et nous sommes satisfaits de voir (l’auteur) traduit en justice », a dit Amit Jain, président d’Uber India dans un communiqué.
Le groupe américain, spécialiste des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), a connu une forte croissance internationale qui suscite la colère des taxis, les chauffeurs Uber n’étant généralement pas soumis à la même réglementation qu’eux.
Uber et son rival Ola ont déposé une demande pour opérer comme compagnie de radio-taxi après leur interdiction fin 2014.
Les autorités ont rejeté la demandé d’Uber estimant qu’elle ne remplissait pas les conditions requises, en particulier l’absence de système GPS pour suivre ses taxis et la détention d’un badge vérifié par la police pour ses chauffeurs.
Mais la nouvelle réglementation décidée ce mois au niveau national pour les compagnies de VTC fonctionnant avec des applications web pourrait changer la donne et faciliter l’enregistrement de ces groupes.
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