Quatre candidatures ont été annoncées pour la présidence de la Chambre des Conseillers, la première sous le régime de la nouvelle constitution de 2011. Le vote pour le président de la deuxième chambre aura lieu le mardi 13 octobre et constitue la dernière étape des élections locales. Parmi les candidatures annoncées, figurent Hakim Benchemass du PAM, Abdessamad Kayouh du parti de l’Istiqlal, Abdellatif Ouammou au nom de la majorité (PPS), puis enfin Neila Tazi au nom du patronat, la CGEM.
Hakim Benchemass. Le tribun du Parti de l’Authenticité et de la Modernité a été mis en avant par son secrétaire général, Mustapha Bakkoury pour la présidence de la Chambre des Conseillers. Le samedi, Abdelilah Benkirane accueillait le dirigeant du PAM à son domicile pour faire valoir la candidature pamiste.
La tâche ne devrait pas être facile pour Hakim Benchemass. L’homme est connu pour son hostilité à l’égard du PJD. Preuve en est les nombreuses tirades contre la politique du gouvernement Benkirane, du temps où il était chef du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des conseillers, durant la précédente législature. Lors des élections de la deuxième chambre, le PAM est arrivé deuxième avec seulement une seule voix le séparant du vainqueur en nombre de sièges, l’Istiqlal. Autant dire que le suspens sera de mise jusqu’à la dernière minute, lors des votes.
Abdessamad Kayouh. Grand favori pour la présidence de la deuxième chambre, l’ancien ministre istiqlalien de l’artisanat est député dans sa région natale depuis 1997. Fils d’un notable de la région, l’homme pourrait compter sur les voix des partis de la majorité, dans le cas où ceux-ci souhaiteraient barrer la route au PAM. « Ce n’est pas exclu, du moment que la majorité dans son ensemble pourrait prendre cette décision », nous révèle un membre de cette même majorité.
Abdellatif Ouammou. La proposition n’est pas de l’initiative du PPS, mais du PJD et du RNI, qui ont choisi l’actuel président de la commune de Tiznit comme candidat de la majorité. L’avocat pourrait bien être l’outsider, dans la mesure où à eux seuls les partis de la majorité comptent 34 voix, sans compter celles des syndicats. Mais encore faut-il que la majorité soit soudée…
Neila Tazi. Grande surprise. Alor que la deuxième chambre ne compte qu’une poignée de femmes, la CGEM a décidé de jouer dans la symbolique et de proposer une femme. C’est Neila qui a été mise en avant. Mais sa candidature ne sera là que pour « éviter que la CGEM se prononce pour la majorité ou l’opposition, et reste ainsi neutre », relève ce membre de la majorité.
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