A Tikiouine, près d’Agadir, une jeune fille de trois ans est rentrée de l’école « avec un air déprimée« , nous raconte Saâdia Anjar, présidente de l’association « Nahmi charaf weldi » (« je protège l’honneur de mon enfant ») . Sans son tablier, qu’elle a visiblement laissée dans l’établissement scolaire où elle étudie et qui regroupe crèche, cycle primaire et secondaire. La petite fille rentre chez elle, tout en pleurant et en boitant, poursuit notre source, qui annonce se saisir de cette affaire. Remarquant cela, sa mère lui demande ce qui se passe. La fille lui confie qu’elle a des douleurs ainsi que des blessures au niveau des fesses.
Suite à cela, la mère et la fille se sont rendues le lendemain à l’hôpital Hassan II à Agadir pour comprendre d’où proviennent ces douleurs. Les médecins lui ont alors conseillé de se rendre chez un pédiatre. C’est ainsi que celui-ci a révélé à la mère que sa fille a subi un viol et a été déflorée.
Folle de rage, la mère est partie voir l’établissement scolaire pour tenter de trouver le coupable. Restée sans réponse, la famille de la fille a décidé de porter plainte contre l’établissement auprès de la Cour d’appel d’Agadir. La police judiciaire enquête en ce moment sur cette affaire, précise Saâdia Anjar. Le médecin qui a effectué la contre-expertise a confirmé le 6 octobre que la fille a bel et bien été déflorée.
«Outre ce cas, nous avons pu observer que ce genre d’affaire est devenu fréquent dans la région d’Agadir. En 2014, trois écoles ont connu des incidents similaires. Cela se passe généralement dans les toilettes des établissements, il faut qu’il y ait plus de sensibilisation et de contrôle dans les écoles», estime Saâdia Anjar. Elle raconte une autre affaire qu’elle suit: pendant le mois de ramadan de cette année, le cas d’un enfant de 6 ans, qui a été agressé sexuellement par quatre autres enfants, âgés entre 9 et 15 ans.
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