Les banques marocaines ne profitent pas assez du web

Les banques marocaines actualisent leurs offres commerciales sur leur site, mais ne maîtrisent pas encore les réseaux sociaux.

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Alors que plus de 17 millions de Marocains vont sur Internet tous les jours, les banques ne profitent pas assez du filon. Forcinet.ma (agence de communication spécialiste de la e-réputation) s’est intéressée à leur présence sur Internet, en regardant leurs sites, pages Facebook et cas échéant comptes Twitter. Verdict: ce sont les médias qui portent le plus les banques sur le web, plus que les établissements eux-mêmes. Forcinet.ma montre que la communication digitale des banques se concentre presque uniquement sur leurs sites web, mais qu’au moins, ceux-ci sont actualisés, et affichent bien les dernières offres commerciales proposées.

Peu d’interactions

En ce qui concerne les réseaux sociaux, pour Forcinet.ma, ils ne sont pas assez utilisés par les groupes bancaires. Nombre d’entre eux ont plusieurs pages Facebook, avec des appellations différentes, certaines inactives depuis plus d’un an. BMCE et CIH sont les plus faciles à trouver. Aussi, d’après Forcinet.ma, seules les pages Facebook de Al Barid Bank (ABB) et de BMCE ont une bonne portée. Celle de la BMCE compte 271 000 fans, contre seulement 17 000 pour celle de CIH. De manière générale, les banques publient surtout des actualités business ou des offres de recrutement. Certaines banques ne publient pas quotidiennement, à l’image de Crédit du Maroc ou d’Attijariwafa par exemple. Sur Twitter, Société générale du Maroc est la plus présente, et de loin. Mais là aussi, les publications n’ont pas beaucoup de portée. Les hashtags par exemple, sont très peu repris.

Mais quand bien même elles se positionnent sur Internet, les banques marocaines n’ont pas encore pris conscience de l’importance de maîtriser leur e-réputation. Elles ne sont pas forcément réactives pour répondre aux commentaires postés sur leur page Facebook par exemple. Sur ce point, BMCE est particulièrement lente, alors que AAB et BMCI s’en sortent bien.

Pas d’impact commercial

Le site qui réalise cette étude décerne cependant des bons points. Il note l’utilisation de la darija par AAB lui permettant de dialoguer avec ses clients, ou encore l’engagement du directeur général Ismaïl Douiri sur le net, offrant une « bonne image » à la compagnie.

Finalement, comme elles ne sont pas très présentes sur Internet et ne maîtrisent pas l’ensemble de ses rouages, l’activité des banques sur le web, toujours d’après Forcinet.ma, a encore peu de portée, et ne permet pas par exemple de faire venir de nouveaux clients..

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