A l’occasion de la clôture de cette 16ème édition, le public casaoui qui avait fait le déplacement en nombre dimanche soir a eu l’occasion de découvrir un duo inédit à la croisée des musiques populaires ibériques et marocaines. Une résidence singulière, dans le cadre du partenariat qui lie L’Boulevard et Festival Las Culturas Pirineos Sur depuis 2008, et qui a réuni la jeune chanteuse marocaine Nabyla Maan et l’aragonaise Carmen París sous le thème « Fronteras: ¿mezcla o barrera? ».
Les deux artistes accompagnées sur scène du guitariste Tarik Hilal, Mahmoud Chouki au banjo, Peter Oteo au bajo et Pablo Martin Jones à la batterie ont transporté le public au cœur de l’univers de cette résidence intitulée « Dos Medinas Biancas ». Deux voix, deux cultures qui ont donné lieu à une fusion énergique et pleine de poésie entre modernité et tradition. Pour la pétillante Carmen Paris, il s’agit avant tout de pouvoir rapprocher deux peuples et briser les stéréotypes. « Les peuples du Maroc et d’Espagne sont pratiquement frères et sœurs, et j’aimerais pouvoir briser les préjugés et montrer à tous que nous ne sommes pas si différents les uns des autres, c’est en tout cas, je l’espère, ce que notre projet peut apporter », explique la chanteuse espagnole qui a récemment reçu le Prix National de Musique Contemporaine en Espagne.
Une histoire commune entre le Maroc et l’Espagne qui se retrouve également dans les sonorités et les couleurs vocales des artistes. Une proximité qui a notamment rendu le travail entre Nabyla Maan et Carmen Paris « très naturel » tout au long de cette résidence, souligne pour sa part la jeune marocaine qui prépare son quatrième album où se côtoient Ala Andalusia, Malhoune, Tarab Gharnaté, jazz et musiques du monde.
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