À l’échelle du monde, l’économie marocaine serait loin d’être libérale. C’est en tout cas ce qui ressort du classement de l’Institut Fraser dans son rapport annuel Economic freedom of the world. Le think tank canadien, politiquement conservateur et économiquement libertarien, classe le Maroc 109e sur 157 pays évalués.
L’institut Fraser se fonde sur cinq critères pour attribuer un indice de liberté économique compris entre 0 et 10 à chaque économie. L’impact de l’appareil gouvernemental (dépenses, impôts, entrepreneuriat), la structure juridique et la protection de la propriété privée, l’accès à une monnaie saine, la liberté des échanges commerciaux à l’international et la régulation du crédit, de la main d’œuvre et des affaires sont passés au crible. Le Maroc obtient un timide 6,46 en légère progression par rapport à l’an dernier (113e avec un indice de 6,41), mais loin derrière d’autres pays de la région MENA comme la Jordanie (7,93) ou Oman (7,21).
Autre élément mesuré par l’institut canadien, le life control, le sentiment de contrôle qu’ont les individus sur le cours de leur vie. Sur ce point précisément, la position du Maroc est alarmante, puisque le royaume se place à l’avant-dernier, juste devant l’Égypte. En revanche, la liberté économique au Maroc est favorisée par sa régulation des affaires (42e en la matière) et son cadre juridique, dont la protection de la propriété privée (52e).
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