Mohamed Sadiki, le nouvel « ami » des Rbatis

Mohamed Sadiki, du PJD, est officiellement le maire de Rabat. D’Errachidia à la capitale, parcours d’un militant discret.

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Mohamed Sadiki, maire de Rabat. Crédit: Capture d'écran/PJD

« Entre nous, on ne sait pas grand-chose de lui, mais on le respecte beaucoup ». L’assertion est de l’un des membres de la direction du PJD. Travailleur discret, Mohamed Sadiki ne fait rien pour se mettre au-devant de la scène. Il a vu le jour en 1960 à Errachidia, tout comme Lahbib Choubani ou Abdelaziz El Omari, le futur maire de Casablanca. Son bac en poche, il quitte sa ville natale pour poursuivre ses études supérieures à l’EHTP (Ecole Hassania des travaux publics), où il décroche son diplôme d’ingénieur. Il complète ensuite sa formation académique par un passage à l’EMI (Ecole Mohammadia des ingénieurs)

PJD new wave

« Non, je n’ai jamais été membre de la Chabiba Islamiya », nous explique Mohamed Sadiki. Il rejoint le parti islamiste en 1997, et appartient à une nouvelle génération de cadres quinquagénaires du PJD, comme Khalid Benaboud, Réda Benkhaldoune ou Abdelaziz Aftati, dont il est très proche. Mohamed Sadiki a mené une partie de sa carrière au sein de Redal, à Rabat, où il a assumé plusieurs postes de responsabilité.

Islamiste sans barbe

Ce papa de quatre enfants fait son baptême du feu politique en 2003 quand son parti le met sur une liste locale à Agdal (Rabat), puis, en 2009, à Rabat-Médina. Elu pendant deux mandats, il est resté loin des feux de la rampe, préférant travailler dans l’ombre. « C’est l’un de nos technocrates qui ne font pas trop de bruit », affirme un dirigeant du PJD. En juin 2013, cet ingénieur d’Etat commence à faire parler de lui quand il est élu président de l’Association des ingénieurs du PJD.

Rabbah, pantalon et chemise…

Après la victoire du PJD aux élections législatives de 2011 et la composition du gouvernement Benkirane, Mohamed Sadiki est désigné chef de cabinet du ministre de l’Equipement et du Transport, Aziz Rabbah. Une relation de confiance existe entre les deux hommes, amenés à diriger Rabat et Kénitra, les deux villes voisines.

Le maire, ce sera lui!

Après le sacre du PJD à Rabat, Abdelilah Benkirane ne voulait rien entendre : la mairie doit être dirigée par le parti islamiste. La capitale du Maroc est une ville sensible et ses exigences sont grandes. « Je ne promets pas monts et merveilles, mais je ferai de mon mieux pour ne pas décevoir », affirme-t-il. En attendant, il n’arrête pas, depuis quelques jours, de signer des lettres de remerciements, envoyées par poste, aux Rbatis : ceux qui lui ont fait confiance au quartier Hassan et ceux qui pourraient le juger dans six ans…

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