Lundi 14 septembre, via son compte Twitter officiel, le milliardaire égyptien Naguib Sawiris a indiqué avoir lancé les négociations pour l’achat de deux îles grecques, conformément à son intention d’aider les réfugiés qui migrent actuellement en Europe. Dans son communiqué Twitter, l’homme d’affaires indique avoir identifié deux îles et être « actuellement en contact avec leurs propriétaires.» Et de rajouter : « Nous sommes prêts à négocier avec ces derniers à condition que le gouvernement grec donne son accord pour accueillir le plus grand nombre de réfugiés possible.»

Une île hommage au petit Aylan

Visiblement, Naguib Sawiris semble avoir déjà une idée pour baptiser cette nouvelle terre de migrants. Il souhaite lui donner le nom d’Aylan, en référence au jeune réfugié syrien de 3 ans retrouvé mort sur une plage turque, et dont la photo a fait le tour du monde.

Tout en indiquant avoir reçu «des tonnes de témoignages de gens, prêts à faire un don pour ce projet»,  le communiqué revient sur l’aspect financier d’un tel projet : «M. Sawiris croit que la meilleure façon d’incorporer les donations des gens est d’établir une entreprise par actions simplifiées de 100 millions de dollars. En effet, l’établissement d’une entité juridique permettra d’accepter les donations d’une façon légitime et permettra à tous ceux qui font des dons de devenir partenaires de ce projet.»

Naguib Sawiris indique également qu’il se réunira avec des représentants du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, pour discuter des moyens de coopération possibles. «Nous attendons le feu vert de la Grèce pour lancer les démarches administratives en vue de l’arrivée des réfugiés», conclut ainsi le bienfaiteur égyptien.

After massive interest to contribute through donations&volunteering I'm sharing latest updates #aylanISLAND project. pic.twitter.com/FNNkbWinSA

— Naguib Sawiris (@NaguibSawiris) September 14, 2015

Le 1er septembre, Sawiris avait  sollicité, également via Twitter, certains pays européens à leur vendre une île inexploitée. «La Grèce ou l’Italie, vendez-moi une île, je déclarerai son indépendance, accueillerai les migrants, et leur fournirai des emplois grâce à la construction de leur nouveau pays», confiait ainsi l’homme d’affaires. Dans un entretien à l’Agence France Presse (AFP), Sawiris avait confirmé son intention : «Bien sûr que c’est faisable.Vous avez  des dizaines d’îles qui sont désertes et qui pourraient accueillir des centaines de milliers de réfugiés.»

Au moment de ses premières déclarations, le milliardaire essuyait quelques remarques sur les défis qui l’attendaient, en cas de réussite de son projet. Sawiris s’était défendu en reconnaissant que les défis ne manquaient pas, mais que l’urgence de traiter les réfugiés «comme des humains, et non comme du bétail» prévalait sur le reste.