« Le risque financier que représente la Samir n’a pas impacté les comptes d’Attijariwafa Bank. Nous avons tout anticipé». C’est de cette manière que le président du Conseil d’administration de la 1^ère banque du Maroc, Mohamed El Kettani, a résumé la question de l’endettement de la raffinerie de Mohammedia auprès d’Attijariwafa Bank. Ce dernier a coupé court aux rumeurs avançant que la dette de la Samir auprès d’Attijari s’élevait à 1 milliard de dirhams. « Notre banque d’affaires accompagne d’ailleurs la Samir dans son plan restructuration qui est aujourd’hui dans sa phase de finalisation », ajoute-t-il en marge de la présentation des résultats semestriel 2015. Pour rappel, la raffinerie de Mohammedia croule sous une dette globale de près de 43 milliards de dirhams. Cela dit, le président d’Attijari n’a pas voulu donner plus de détail quant aux déboires financiers de la raffinerie : « je ne dévoile pas les secrets de nos clients », a-t-il tranché.

En ce qui concerne Alliances, El Kettani a affirmé que les provisions constituées et relatives à la société immobilière font partie du passé. « Nos encours à fin juin 2015 sont totalement sécurisés. Nous ne sommes pas concernés pour 1 DH dans la dette privée Alliance», a-t-il dévoilé. Autrement dit, Wafa Gestion n’est pas concernée par les déboires d’Alliances Immobilier. Cela présume que la banque avait flairé les problèmes financiers du groupe d’El Alami Lazrak avant même l’éclatement du scandale. Il faut rappeler par ailleurs, que le groupe Attijari enregistre un taux de cotentialité à fin juin 2015 à de 5,12%, largement inférieur à celui du marché qui est de 7,36%.

Par ailleurs, Mohammed El Kettani a également annoncé que la banque demeure leader sur le marché bancaire en étant le premier collecteur de l’épargne avec 374,4 milliards de dirhams collectés. Attijari est également le premier financeur de l’économie avec un total de crédits distribués de 254,4 milliards de dirhams. In fine, le produit net bancaire s’est stabilisé, sur les six premiers mois de l’année en cours, à 9,8 milliards de dirhams pour un résultat net part du groupe de 2,3 milliards, soit une progression de 2,2% par rapport à juin 2014. « Nous ne courons pas derrière les parts de marchés et les taux de croissance. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous n’enregistrons pas un coût du risque important », tient-il à préciser pour expliquer la quasi-stabilité des performances de la banque.