Le champion marocain Hicham El Guerrouj revient sur sa carrière

Dans une interview accordée à la Fédération internationale d’Athlétisme, Hicham El Guerrouj, le spécialiste du 1500 mètres, revient sur sa carrière et sur l’athlétisme marocain.

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Considéré comme le meilleur athlète marocain de tous les temps, Hicham El Gerrouj s’est livré dans une longue interview accordée à la fédération internationale d’athlétisme, sur son parcours, sa carrière.

El Guerrouj reviendra sur ses échecs aux jeux olympiques d’Atlanta et de Sydney. Ce dernier estime avoir souffert d’un « manque d’expérience » à Atlanta. » Et de rajouter « J’ai subi une grande pression qui fut très difficile à gérer. C’était impressionnant de courir devant 80 000 spectateurs. »

Ce manque de maturité lui fera également défaut en finale du 1 500 mètres, aux jeux de Sydney, quatre ans plus tard. Ça n’enlèvera rien à son talent : El Guerrouj remportera entre temps son premier titre mondial à Athènes, en 1997 et réitérera son exploit deux ans plus tard aux championnats du monde de Séville. L’athlète marocain contribuera notamment au franc succès de la sélection marocaine qui se classera, cette année là, cinquième nation au classement des médailles.

Interrogé sur son record du monde sur 1500 mètres, établit le 14 juillet 1998, El Gerrouj plaide en faveur du Kenyan Kiprop : « C’est un record difficile à battre, il reste mon favori car il a un style à part. Un gros potentiel, le talent, et la fluidité dans la course. »

Dans l’entretien, le sportif revient également sur sa retraite sportive. Un témoignage aussi honnête que poignant : « Je suis quelqu’un de passionné. J’aime ce sport et j’ai essayé de reprendre l’entraînement après les Jeux Olympiques d’Athènes, mais j’ai senti que j’avais perdu l’envie. J’avais perdu cette passion et cet amour et donc j’ai décidé d’arrêter. »

Sa passion dans le sport, c’est désormais de transmettre. « Nous avons le devoir de transmettre ce que nous savons faire aux jeunes générations qui arrivent.» insistera-t-il. Selon lui, le sport, et particulièrement l’athlétisme a changé sa vie et celle de ses enfants. L’athlète retraité ira même jusqu’à employer le mot « sauver ». De quoi, de qui ? D’un avenir plus incertain.

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