Les gagnants
Driss El Azami El Idrissi
Driss El Azami est le grand gagnant des dernières échéances électorales. Le ministre délégué au budget a réussi à déloger Hamid Chabat, chef du principal parti d’opposition de son bastion de Fès. En tant que maire, Driss El Azami, sera difficilement contestable puisque le PJD a obtenu la majorité absolue dans le conseil de la ville de Fès avec 72 sièges sur 97.
Omar Balafrej
C’est l’une des surprises de ce scrutin. Dans la circonscription d’Agdal Riad à Rabat, la Federation de la gauche démocratique s’est hissé au deuxième rang avec neuf sièges obtenus. La Fédération suit le PJD qui a obtenu 17 sièges. C’est un exploit lorsque l’on sait que la FGD est parvenu à obtenir cinq sièges dans le conseil de la ville de Rabat avec peu de moyens à sa disposition et une campagne exclusivement assurée par des bénévoles.
Aziz Rebbah
Maire sortant de la ville, le ministre du transport a été réélu et a remporté 49 sièges sur 65 dans le conseil de la ville de Kénitra, soit 75% des sièges. C’est le plus haut score réalisé par le PJD dans les grandes villes. Apres avoir été élu en 2009, Aziz Rebbah pourra présider pour six ans de plus aux destinées de l’ancienne Port Lyautey.
Abdelaziz El Omari
Abdelaziz El Omari, remplaçant d’El Habib Choubani au ministère des relations avec le parlement et la société civile, qui a été élu aux communales de Hay Mohammadi, a été désigné par le PJD au poste de maire de la ville. Une désignation qui s’explique par le fait que le parti de la lampe a obtenu, comme à Fès, la majorité absolue aux élections.
Les perdants
Tarik Kabbaj
Tarik Kabbaj, est un des grands perdants de ce scrutin. Le maire sortant, malgré sa popularité, n’a pas réussi à avoir plus de 10 sièges pour la liste indépendante qu’il a conduite. Tarik Kabbaj, affaibli par sa rixe avec l’USFP, a perdu cette ville que les socialistes géraient depuis 1976. Tarik Kabbaj pouvait compter sur le PJD pour avoir une majorité et gouverner la ville, mais la logique du PJD voulant préserver le même schéma de coalition gouvernementale au niveau local, l’a empêché de gérer à nouveau cette ville.
Hamid Chabat
C’est sans doute l’échec le plus marquant de ces élections. Le secrétaire général de l’Istiqlal qui présidait aux destinées de la ville de Fès depuis 2003 n’a pu avoir que 19 sièges dans le conseil de la ville quand le PJD en compte 72. Même dans son fief électoral, l’arrondissement de Zouagha, le désormais ancien maire de la capitale spirituelle n’a remporté que 9 sièges contre 30 sièges pour le parti de la Lampe. A cette débâcle s’ajoute la promesse du secrétaire général de l’Istiqlal d’arriver premier dans ces élections, faute de quoi, il présentera sa démission. Une démission sur laquelle il ne s’est toujours pas prononcé.
Abdeslam Seddiki
Le ministre de l’Emploi, Abdeslam Seddiki, membre du PPS n’a pas pu se faire élire et ce malgré le fait qu’il s’est présenté dans une commune rurale, précisément Sidi Ali Bouraqba dans la région de Taza. Seddiki n’a totalisé que 66 voix contre 200 pour son rival, Mohamed Hammouchi qui est chauffeur de taxi.
Nabila Mounib
Contrairement à la liste de Omar Balafrej, Nabila Mounib n’a pas pu créer la surprise. La secrétaire général du PSU, qui s’est présentée sous les couleurs de la Fédération de gauche démocratique, a mené une campagne contre des candidats avec beaucoup de moyens, comme Moncef Belkhayat du RNI ou Kamal Dissaoui de l’USFP. Avec une campagne exclusivement soutenue par des militants de la FGD ainsi que de nombreux bénévole, elle n’a pas réussi à se faire élire.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer