Un « e-douar » pour désenclaver les campagnes ?

Deux maisons intelligentes devraient être construites en périphérie du Grand Casablanca pour lutter contre l’enclavement de ces localités.

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Crédits : GreenTIC

Un « e-douar », qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un village doté de maisons intelligentes, sociales et durables, équipées de technologies pour gérer au mieux les énergies renouvelables, le confort du quotidien et l’intégration sociale. Deux de ces maisons devraient voir le jour dans la commune de Beni Yakhlef dans la préfecture de Mohammedia, révèle L’Économiste dans son édition du 25 août. C’est le point de départ d’un projet bien plus vaste qui vise à prévenir le risque d’exclusion des zones périphériques. « L’objectif est de désenclaver les habitants de ces localités, en créant une zone de transition du monde rural au monde urbain, sans sentir une fracture ou une discontinuité sociale entre les deux mondes », explique Kheddioudi M’Kaddem, chercheur à l’Université Hassan II, dans les colonnes du quotidien.

Concrètement, en plus d’être connectées à Internet et de produire leur propre électricité, ces maisons sont des lieux de rencontre et de réflexion sur l’urbanisme, l’éducation, l’environnement et l’intégration sociale. Elles ont ainsi vocation à ancrer les jeunes dans leur village d’origine et prévenir l’exode rural.

Un éventail d’objectifs

Coût d’une maison intelligente: 500 000 dirhams. Les deux premières seront financées par l’INDH (Initiative nationale pour le développement humain). La première devrait être inaugurée au printemps 2016, en même temps que la première édition d’un festival dédié à la promotion des produits locaux issus de l’agriculture et de l’artisanat. Elle se spécialisera dans la promotion du tourisme et la sensibilisation aux problèmes environnementaux. La deuxième, quant à elle, se concentra sur l’alphabétisation via l’e-learning et la préservation du patrimoine matériel et immatériel.

L’idée a vu le jour au sein du centre de recherche Green TIC de l’université Hassan II de Casablanca. Le projet, à terme, pourrait s’étendre aux communes de Errahma, Lahraouiyine ou encore Lemkanssa et prendre la tournure d’un « living lab », dédié à la formation, l’éducation, l’innovation et la promotion de l’emploi.

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