Trois Marocains à la tête de la Fédération Internationale d’Athlétisme

Trois marocains ont été élus membres à la direction de la Fédération Internationale d’Athlétisme. Nawal El Moutawakel, Aziz Daouda et Khalid Skah.

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Crédits : Commons Wiki

Ils sont trois à avoir été élus membre de la prestigieuse Fédération Internationale d’Athlétisme. S’adressant via un communiqué de la MAP, le président de la Fédération Royale Marocaine d’Athlétisme, Abdelslam Ahizoune ne cachait pas sa grande fierté : « Il s’agit là du résultat des efforts consentis par le Maroc auprès des instances sportives internationales et les contacts menés par la délégation marocaine. »

Trois athlètes marocains de renom aux parcours longs et dont la légitimité n’est plus à prouver. Focus.

Nawal El Moutawakel, la pionnière du sport africain

Nawal El Moutawakel médaillée d’or aux 400 mètres haies en 1994, à Atlanta, devenue par la suite dirigeante sportive et femme politique, a une riche biographie à son actif. Entrée dans l’histoire en devenant la première femme arabe, africaine et musulmane à remporter l’or olympique, Nawal El Moutawakel est directement passée de sprinteuse à entraineuse. Quatre ans après son titre, elle est devenue membre du Comité international Olympique et est désignée pour préparer, en 1999, un rapport sur les changements de structures, et d’organisations du CIO, notamment en Afrique.

Un parcours qui la mène à prendre des responsabilités politiques. Sous le règne du roi Hassan II, elle occupe la fonction de secrétaire d’État auprès du ministère des affaires sociales, chargée de la jeunesse et des sports. Elle conserve son poste près d’un an. Dix ans plus tard, elle est nommée ministre de la Jeunesse et des Sports, sous le gouvernement Abbas El Fassi.

En 2010, elle se classe 2ème du classement « Les pionniers du sport africain » réalisé par le quotidien sportif français L’Équipe. Plus récemment, en 2014, l’ex championne s’est vue classer parmi les 50 Africains les plus influents dans le monde, d’après le journal Jeune Afrique.

Khalid Skah, l’éternel coureur

Commençant sa carrière dans le cross-country dont il s’illustre en qualité de champion du monde deux années de suite, il intégre la délégation olympique marocaine en 1992, à Barcelone, où il décroche l’or, lors de l’épreuve du 10 000 mètres. Trois années plus tard, il récidive en décrochant la médaille d’argent aux Championnats du Monde organisés en Suède. Son titre de Barcelone a connu une péripétie : à la lutte contre le Kenyan Richard Chellimo, les deux coureurs sont gênés par un autre sportif marocain, Hammou Boutayeb qui compte un tour de piste de moins. La fin de la course entre les deux finalistes est donc portée à défauts.

Course controversée de Khalid Skah

Aziz Daouda, le « cadre » sportif

Si Aziz Daouda n’a pas le même palmarès que ses deux nouveaux collègues, il n’en n’est pas moins un acteur primordial du sport marocain. Ayant occupé plusieurs postes à responsabilité en tant qu’enseignant universitaire à l’Insitut Royal de la Formation des Cadres (IRFC), il rejoint très rapidement le ministère de la jeunesse et des sports, en tant que chef de service puis chargé de la direction des sports. Durant sa carrière, il intervient sur de nombreux projets portant sur les infrastructures sportives du royaume.

Mais c’est avant tout en tant qu’entraineur de jeunes pépites prometteuses qu’il se distingue. À son actif : les sportifs Fatima El Faquir, qui devient son épouse, Saïd Aouita ou encore Nezha Bidouane.

Daouda supervise de nombreux rassemblements sportifs, comme les championnats du monde Cadets d’Athlétisme organisés à Marrakech en 2005 ou le marathon international Grand Prix Hassan II, pendant plus de dix ans. Il rejoint la Fédération Royale Marocaine d’Athlétisme en qualité de directeur technique en 1979.

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