La liberté provisoire refusée à Tarik Jakhoukh et Mohamed Bachiri. C’est ce qu’a décidé, le mardi 11 août, le président de la cour d’appel de Casablanca. En cette période de congés judiciaires, le juge qui officie par intérim n’a pas pris la décision de libérer les deux condamnés dans le cadre de l’affaire Drapor. Un refus qui n’étonne personne. Condamnés respectivement à 3 et 2 ans de prison ferme, Tarik Jakhoukh, ex DG de la société Drapor et Mohamed Bachiri, ancien responsable du système informatique ont été reconnus coupables d’abus de biens sociaux, d’abus de confiance, de faux et usage de faux et d’atteinte au système automatisé de traitement des données, par le tribunal de 1^ère instance de Casablanca. L’affaire se poursuit donc actuellement devant la cour d’appel.

Pour sa part, la procédure enclenchée auprès de la juridiction commerciale de Casablanca s’accélère. « Le 17 août prochain, le tribunal de commerce délibérera afin de statuer sur la désignation du mandataire judiciaire », indique Me Mohamed Tahari, avocat de la défense. A compter de cette date, cet administrateur disposera d’un délai de 15 jours pour convoquer une assemblée générale. Cette dernière devrait se tenir vers le 1^er septembre 2015. Elle aura pour mission d’élire le nouveau président directeur général de Drapor, suite à la mort de Lahcen Jakhoukh survenue le 9 juin dernier.

Pour rappel, le dossier de la succession est porté devant la cour commerciale. Le juge avait refusé de légitimer les PV des assemblée générale et conseil d’administration désignant deux PDG : Badr Jakhoukh (fils cadet du défunt) et Mustapha Aziz (actuel DG du groupe Drapor). La nomination d’un administrateur judiciaire est très attendue par les héritiers Jakhoukh. Une aubaine pour clarifier la situation.