L’organisation terroriste appelée « Tawhid wa Al jihad fi Al-Maghrib Al-Aqsa », et ayant fait allégeance à Daech, est à l’origine de cet appel. Les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Mohamed Hassad et Mustapha Ramid sont les personnalités principalement visées. Ce groupuscule, originaire de Libye, compte s’introduire au Maroc depuis l’Algérie ou la Mauritanie.
Bernard Lugan, historien français, spécialiste de l’Afrique et professeur à l’École de Guerre de Paris et aux écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, confiait sur son blog que les prochains mois risquaient d’être durs pour le Maroc : « Pour le moment, le Maroc résiste mais il va être dans les prochains mois la cible d’un nouveau mouvement fondamentaliste baptisé Unicité et jihad au Maghreb al-Aqsa, mouvement qui pourrait, lui aussi, se rallier à Daesh. Comme viennent de le faire plusieurs groupes algériens qui considèrent désormais Al Qaida comme trop ”modéré”.»
Les autorités sur le qui-vive
En février dernier déjà, Mohamed Hamdouch, un jihadiste marocain, combattant de l’État Islamique, menaçait directement la capitale Rabat. Les autorités du royaume avait, à l’époque, pris très au sérieux ces menaces terroristes sur le territoire. À l’instar de nombreux pays européens, le Maroc craint lui aussi le retour de ses jihadistes, originaires pour la plupart des villes du nord du Royaume, comme Tanger ou Tétouan.
Début Août, un présumé extrémiste marocain, a été arrêté à Stuttgart, en Allemagne. Résidant en Espagne, il avait fui le pays le 7 juillet dernier et était accusé de recruter des femmes, des jeunes filles et des adolescentes, et de faciliter leur transfert vers la Syrie et l’Irak, lieu d’implantation de Daech. Recruteur très actif sur les réseaux sociaux, ce dernier désirait rejoindre lui-même la Syrie très prochainement.
Plus que jamais, la menace terroriste plane sur les pays du Maghreb. En juillet dernier, dans une déclaration à la presse, Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, dénombrait 1350 jihadistes marocains partis depuis 2013, en Syrie et en Irak. «Depuis 2013, il y a eu plus de 30 filières démantelées dont beaucoup faisaient du recrutement et il y a eu une accélération ces derniers temps avec 12 démantèlements uniquement sur les six derniers mois», précisait le ministre.
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