A l’occasion de la fermeture de la session de printemps du parlement, les quatre groupes parlementaires de la majorité ont organisé une conférence de presse pour évaluer l’année parlementaire. L’occasion pour les députés de la majorité de s’attaquer violemment au Club des magistrats qui conteste le projet de loi relatif au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et celui relatif au statut des magistrats. Deux textes que l’opposition a fait renvoyer à la commission de la justice dans la chambre des représentants lors de la séance plénière du 22 juillet alors que les magistrats protestaient devant le parlement pour les contester.
C’est sur ces deux textes et les protestations du Club des magistrats que la majorité a choisi d’attaquer ces derniers. A travers un manifeste qui a été publié le 24 juillet, la majorité affirme que « le Club des magistrats n’a pas le droit de s’ingérer dans le pouvoir législatif ». De même, elle l’accuse de mettre « une sorte de pression sur les parlementaires afin que ces textes ne soient pas adoptés ».
Pour le président du groupe parlementaire du PJD, Abdellah Bouanou, le Club des magistrats est « complice avec un des partis de l’opposition » et « les protestations qu’ils ont menées risquent d’avoir des effets sur le bon déroulement des élections ».
L’auto-satisfecit de la majorité concernant l’année parlementaire
Lors de cette conférence de presse, les présidents des groupes parlementaires des quatre partis de la majorité sont aussi revenus sur le bilan de cette année parlementaire. « Au sein de la majorité, nous avons adopté une approche participative et avons accompli des réformes importantes parmi lesquelles l’adoption de plusieurs conventions sur les droits de l’Homme», détaille Wadii Benabdellah, président du groupe parlementaire du rassemblement national des indépendants (RNI) à la chambre des représentations.
Pour sa part, le président du groupe parlementaire du mouvement populaire (MP) à la chambre des représentants Ali Kadiri a indiqué que « parmi les meilleures réalisations de cette année, il y a l’augmentation de la représentation des femmes dans les élections communales et des régionales ». Toutefois, il a critiqué le faible nombre des propositions de loi, 15 au total, adoptées tout le long de l’année parlementaire 2014 – 2015.
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