Le dernier concours d’admission de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) a été marqué par une impressionnante réussite de la gent féminine au détriment de la gent masculine. En effet à l’issue du premier examen du concours, l’épreuve écrite, les hommes ne représentent qu’environ 10% des candidats ayant pu accéder à la deuxième phase du concours.
« Razzia féminine »
«C’est carrément une razzia féminine cette année. Elle a frappé surtout le concours arabophone qui résistait jusque-là à cette tendance» commente un employé de l’établissement. Selon notre source, le concours francophone est ‘’victime’’ de ce phénomène depuis plusieurs années : « la promotion francophone de cette année compte seulement un étudiant pour une vingtaine d’étudiantes ».
Mais comment s’explique ce phénomène ? L’épreuve de culture générale par questionnaire qui figure habituellement au concours a été supprimée par la commission des contrôles qui a maintenu les épreuves de dissertation, de résumé, et de langue étrangère. Des épreuves linguistiques dans lesquelles, généralement, les filles excellent plus que les garçons selon notre source. A contrario, les garçons ont plus de résultats dans le questionnaire de culture générale que les filles. «Son annulation a renforcé la tendance de la réussite massive des filles» analyse notre source. Un argument rejeté par le directeur de l’ISIC, Abdelmajid Fadel, qui assure que la culture générale a été maintenue dans l’épreuve orale.
Une lame de fond
Mais, ce phénomène ne s’explique pas seulement par l’annulation de cette épreuve. «Depuis plusieurs années, il y a plus de filles que de garçons qui réussissent nos examens» nous confie Abdelmajid Fadel. Et d’ajouter «notre sélection se fait sur la base des notes, abstraction faite du sexe des candidats». Le directeur de l’institut de journalisme nous explique que «les filles réussissent mieux et travaillent d’avantage que les garçons». Une tendance qui n’a cessé de prendre de l’ampleur à tel point que dans les couloirs de l’ISIC, l’idée d’une discrimination positive pour les garçons avance lentement, nous confie une autre source au sein de l’établissement.
Pour le directeur de l’établissement, cette situation est loin d’être l’apanage de l’ISIC mais concerne la plupart des écoles supérieures ou les filles dament le pion aux garçons. Bien qu’il nous assure qu’il n’existe pas dans la direction une réflexion sur une éventuelle discrimination positive pour les garçons, il concède néanmoins qu’«il faut commencer à y penser. C’est une lame de fond qui traverse la plupart des écoles supérieures».
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