Le Chili remporte la Copa America

Après 99 ans d'attente, le Chili a décroché le premier grand titre de son histoire.

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Crédit : NELSON ALMEIDA / AFP.

A sa 36e participation à la Copa  America, après 99 ans d’attente, le Chili a décroché samedi le premier titre  majeur de son histoire et boxe aujourd’hui dans la même catégorie que  l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay.

Alexis Sanchez est entré dans l’histoire du football chilien: avec son tir  au but réussi, l’attaquant d’Arsenal a fait mordre la poussière au grand favori  argentin (0-0 a.p. 4 tab à 1) et offert le trophée que tout un pays attendait  depuis 1916.

Le Chili figure désormais au palmarès de la plus ancienne compétition  continentale du monde et, parmi les nations de la Confédération sud-américaine  de football (Conmebol), seuls le Venezuela et l’Equateur ne l’ont jamais  remportée. Après quatre finales perdues (1955, 1956, 1979, 1987) et cinq places de 3e, la « Roja » domine enfin le football sud-américain.

« Dès la première rencontre de ce tournoi, notre objectif était de gagner le  titre », a assuré Jorge Sampaoli, le technicien argentin à la tête du Chili  depuis décembre 2012. « Durant cette finale, nous avons réussi à contrôler le meilleur joueur du  monde », a-t-il souligné, en référence à Lionel Messi qui, marqué par Marcelo  Diaz et Gary Medel, s’est étiolé au fil de la finale.

« Travail et discipline »

« Nous avons réussi à chacun de nos matchs à relever le défi posé par notre  adversaire: c’est le résultat de beaucoup de travail et de notre discipline »,  s’est félicité Sampaoli.

Avant de briser le rêve argentin, le Chili avait écœuré le tenant du  titre, l’Uruguay (1-0), au terme d’un quart de finale qui passera à la  postérité comme « le match du doigt dans les fesses », le geste provocateur de  Gonzalo Jara à l’adresse d’Edinson Cavani.

Il n’y a guère qu’en demi-finale, contre un Pérou (2-1) pourtant réduit à  dix dès la 20e minute, que Sampaoli a semblé désarçonné face aux contres des  puissants et véloces Jefferson Farfan et Paulo Guerrero.

Premier grand titre donc pour le Chili et Sampaoli, ce disciple de Marcelo  Bielsa partisan d’un football offensif, qui avait déjà failli causer une  retentissante surprise lors du Mondial-2014. En 8e de finale, son équipe avait malmené le Brésil, pays-hôte qui s’en  était sorti aux tirs au but (1-1 a.p., 3 tab à 2) avec parmi les tireurs  chiliens malheureux un certain Alexis Sanchez.

Sanchez la Merveille

Avec Sanchez, « el Nino Maravilla » (l’Enfant Merveille), et Eduardo Vargas,  co-meilleur buteur de la Copa America avec quatre réalisations, son Chili peut  viser haut et loin.

La moyenne d’âge de l’équipe qui a débuté la finale est de 27 ans et laisse  espérer de belles choses pour la Coupe des confédérations 2017 et la Coupe du  monde 2018 en Russie. Le Chili arrive en effet à maturité, à l’image de son fantasque meneur de  jeu Jorge Valdivia qui, après bien des frasques en dehors des terrains et des  envies de retraite internationale, a livré à 31 ans son meilleur tournoi.

Malgré sa sortie de route du début de compétition –arrestation pour  conduite en état d’ébriété–, Arturo Vidal a lui réalisé, à 28 ans, la  meilleure saison de sa carrière en sélection comme en club avec la Juventus de  Turin.

Gary Medel et Mauricio Isla, tous deux 27 ans, ont été intraitables en  défense. « Je sais que les gens commencent à rêver, puisque nous avons fait quelque  chose de grand », a souligné Sampaoli. Mais « le prochain objectif est de se  qualifier pour la Coupe du monde 2018 », a-t-il prévenu.

Attention: les qualifications de la zone Amérique du Sud débutent dès  octobre et seront un marathon sans pitié, même pour le champion d’Amérique du  Sud en titre.

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