Le patron du parti français Les Républicains effectue une visite de deux jours dans le royaume, avec un programme digne d’un chef d’Etat en exercice: lundi, il s’entretiendra avec trois ministres régaliens (Affaires étrangères, Intérieur et Justice), puis avec le chef du gouvernement, avant d’être reçu par le roi Mohammed VI.
« J’avais indiqué au roi que, pour moi, (…) il ne pouvait être question de commencer ma visite du Maghreb pour Les Républicains sans débuter par le Maroc« , a déclaré M. Sarkozy, en ouverture d’une réunion de la section locale de son parti à Casablanca.
« Le Maroc et la France, c’est une histoire essentielle et centrale. (…) Il y a un rêve commun, un attachement« , a-t-il poursuivi, devant quelques centaines de personnes.
Proches alliés, Paris et Rabat sortent d’une crise diplomatique de près d’un an liée principalement à des dépôts de plaintes en France visant le patron du contre-espionnage marocain, Abdellatif Hammouchi. La page de cette brouille a été tournée à la faveur de la signature, en début d’année, d’une nouvelle convention judiciaire, en cours d’examen par le Parlement français.
Si l’ancien président n’a pas commenté cette crise, il a assez longuement vanté l’action de Mohammed VI depuis son accession au trône il y a 16 ans. « Depuis 1999, il y a un roi qui tient la barre. (…) Depuis 1999, quel pays arabe a fait un tel chemin vers la modernité?« , s’est interrogé M. Sarkozy.
« Vous vivez dans un pays stable, et quand il y a eu toute la période des Printemps dits arabes, beaucoup d’observateurs ont vu le Maroc comme un maillon faible, mais il a été un maillon fort« , a encore déclaré M. Sarkozy à son auditoire. Il a notamment cité la Constitution adoptée à l’été 2011, sur initiative royale, en réponse aux manifestations de rue.
Lors de la séance de questions-réponses, l’ex chef de l’Etat ne s’est pas attardé sur la récente controverse en France liée à ses propos sur la migration. Jeudi, il avait provoqué l’ire de la gauche en comparant l’afflux de migrants en Europe à une grosse fuite d’eau.
« D’abord, le fait que ça soit des migrants ne change rien au fait que ce sont des êtres humains« , a fait valoir d’emblée Nicolas Sarkozy, interrogé sur cette thématique.
Il a alors réitéré sa volonté « d’en finir avec Schengen« . « Il faut un Schengen 2 dans lequel ne rentreront que les pays ayant adopté la même politique migratoire« , a-t-il dit.
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