L’examen d’éducation islamique de la 9e année de la région de Souss Massa Drâa soulève l’indignation sur les réseaux sociaux et auprès des défenseurs des droits de l’Homme. Et pour cause, un dangereux amalgame entre la défense des droits de l’Homme et des comportements condamnables comme la violence, le harcèlement, sabotage des équipements, a été établi par le texte d’examen.
Le texte présente une situation fictive dans un établissement scolaire où les élèves ont remarqué des comportements répréhensibles chez leurs camarades : violence, tabagisme, harcèlement, détérioration du matériel etc,. Des élèves décident alors de mener une campagne de sensibilisation sous le thème « agis en bien, et ne suis pas le sentier des corrupteurs ». Le problème surgit lorsque la campagne de sensibilisation provoque « l’opposition de certains membres du club des droits de l’Homme sous prétexte que ces comportements rentrent dans le cadre des libertés individuelles et le droit de s’exprimer », précise le texte.
Une intention délibéré
L’examen régional est écrit au niveau régional par un comité composé entre autres d’un inspecteur de l’éducation nationale et un coordinateur régional. Contacté par Telquel.ma, le ministère de l’éducation nationale n’a pas souhaité commenter et nous a redirigés vers l’académie régionale de Souss-Massa-Drâa dont le directeur est injoignable.
Ahmed El Haij, président de l’AMDH, s’insurge contre « un détournement et une calomnie qui montrent que cet examen a été écrit d’une façon délibérée pour nuire aux clubs des droits de l’homme ». Et d’ajouter « Cet examen pose problème parce qu’il est en opposition non seulement avec ce qu’on défend, mais avec l’orientation de l’Etat en la matière ».
L’AMDH compte de nombreux clubs des droits de l’homme dans le royaume, qui réunissent des étudiants dans les établissements scolaires. « Contrairement à ce qu’on laisse entendre dans cet examen, les club des droits de l’homme ont toujours été les premiers à combattre la violence, l’harcèlement et les comportement inciviques », insiste El Haij.
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