L’annonce a été faite à Paris le 19 juin, au terme d’un comité stratégique. Le groupe automobile, absent sur le continent africain, « produira 90.000 véhicules en 2019 » depuis la zone franche de Kénitra, avec « la possibilité de passer à 200.000 selon le marché », a indiqué une première source syndicale à l’AFP. Un investissement total de 557 millions d’euros est prévu.
L’usine fabriquera des citadines et des berlines compactes à destination exclusive du marché africain et du Moyen-Orient, où il réalise actuellement 5,8 % de ses ventes mondiales. PSA n’a toutefois pas encore officiellement signé l’accord avec le royaume.
Confirmant ces informations, une autre source syndicale a précisé que PSA visait « la fabrication de moteurs sur place » et produirait des voitures de segments B et C. « Le type et la marque seront annoncés dans un an », a indiqué Jean-Pierre Mercier, responsable du syndicat CGT. « Ce sera les remplaçantes de la 301 et de la C-Elysée, qui sont fabriquées pour le pourtour méditerranéen », a affirmé Jacques Mazzolini de la centrale des cadres CFE-CGC. Sur le niveau des investissements, la direction n’a pas souhaité donner de détails, selon lui.
Lors de la signature de l’accord industriel le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamay a déclaré que l’usine devrait représenter 4.500 emplois directs à pleine charge et 20.000 emplois indirects notamment chez les équipementiers.
Les 557 millions d’euros d’investissements seront partagés entre l’entreprise française et des investisseurs publics marocains. PSA souhaite « préparer dès aujourd’hui les conditions de réalisation de l’ambition commerciale d’un million de véhicules sur la région Afrique – Moyen-Orient à l’horizon 2025 », quand le marché total de la zone selon lui atteindra huit millions d’unités.
Le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, a évoqué, lors de cet événement un « plan de croissance rentable » pour PSA, qui suivra l’actuel plan « back in the race » de reconstruction des fondamentaux de l’entreprise. Celle-ci a frôlé la faillite en 2014 et n’a dû son salut qu’à une arrivée au capital de l’État et de l’entreprise chinoise Dongfeng.
En 2014, PSA Peugeot Citroën a vendu 169 391 véhicules en Afrique et au Moyen-Orient, principalement des modèles Peugeot 301 et Citroën C-Elysée. Pour cette région, les prévisions de marché sont de 8 millions d’immatriculations en 2025.
Avec AFP
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