Un faux de l’artiste marocain Mounir Fatmi a été vendu lors de la 50ème vente aux enchères de la CMOOA, à Casablanca, ce 30 mai dernier.Le lot 72, une gouache sur papier de 57 centimètres sur 39, datée de 1990, mise à la vente à 35 000 dirhams, et appelée Composition n’était pas de l’artiste, bien que présentée comme tel dans le catalogue. La CMOOA bien sûr, s’est publiquement excusée auprès de l’artiste, a recontacté l’acheteur pour annuler la vente. La maison de vente appelle par ailleurs le public à « augmenter la vigilance autour d’œuvres attribuées à l’artiste en circulation au Maroc« .
Malgré ces excuses, du côté du Studio fatmi, à Paris, on ne cache pas regretter que la salle de vente « n’ait pas fait les démarches nécessaires (…) auprès de l’artiste (…) pour certifier l’authenticité de l’œuvre présentée« , selon les termes d’un communiqué émis le 10 juin. À la CMOOA, on reconnaît l’erreur, expliquant que de prime abord, l’oeuvre paraissait réaliste et que son style correspondait à une période du travail de Fatmi. Il est à noter que le prix de départ de l’oeuvre était bas, tant comparé au reste des pièces de la vente que d’autres travaux de Fatmi précédemment vendus à la CMOOA même.
Ce n’est pas la première fois que l’existence de faux Mounir Fatmi est remarquée. En 2010, la société de ventes aux enchères Tanger Auction avait découvert plusieurs faux attribués à l’artiste. Quand il n’est pas censuré, Fatmi est copié.
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