«L’économie se redresse et les perspectives macroéconomiques sont favorables, mais restent exposées à des risques extérieurs importants ». Cette phrase résume les conclusions de Jean-François Dauphin, responsable de la division des pays francophones du Département Moyen-Orient et Asie central au Fonds monétaire international (FMI), sur l’économie marocaine.  Ce constat, a été dressé, le 5 juin, suite à une récente visite d’une équipe du FMI au Maroc qui s’inscrit dans la continuité d’un accord signé entre le royaume et le FMI au sujet de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). Pour rappel, la LPL est un dispositif de crédit destiné à couvrir les besoins d’urgence.

Un essor perceptible

De l’analyse de l’expert se dégage principalement un avis positif sur les politiques structurelles menées par le gouvernement marocain. Le responsable du FMI a notamment loué les efforts de réduction budgétaire du royaume et constate que la dette publique, qui représente 65% du PIB, reste mesurée malgré son augmentation. Dans le même esprit, les nouvelles lois bancaires et financières sont mises en valeur aux côtés des efforts de restructuration des dispositifs de subvention. Pour ce qui est des réglementations concernant le secteur financier, elles permettent selon lui de maintenir un environnement « sain et résilient ».

Un rappel constant des vulnérabilités extérieures

L’expert du FMI prédit une croissance de près de 5% pour l’année 2015 et voit cet accroissement se poursuivre à moyen terme. Seulement, Jean-François Dauphin ne manque pas de rappeler que cette nouvelle dynamisation de l’économie marocaine repose surtout sur les conditions extérieures. Outre la baisse significative de l’euro par rapport au dollar, les prix bas de l’énergie et la conjoncture dans les pays proches font peser sur le royaume des incertitudes trop conséquentes.

En saluant les nouvelles politiques volontaristes des autorités, le communiqué encourage à continuer les efforts de réforme visant à limiter les vulnérabilités et les dépendances extérieures du pays. Un assouplissement du régime de change permettant par exemple d’accompagner les dispositifs de diversification de l’économie est notamment encouragé.