L’école d’ingénieurs Centrale Casablanca ouvre ses portes en septembre prochain sur son campus de Bouskoura. Le 2 juin, l’établissement a rendu public son programme de formation continue, destinée aux cadres supérieurs, dirigeants d’entreprises et entrepreneurs. L’occasion de présenter cette nouvelle école.
« Nous avons pour ambition d’en faire la première grande école d’ingénieurs généraliste sur le continent africain », explique Ghita Lahlou, la directrice. Bien qu’implantée au Maroc, l’école, « qui n’est pas une simple succursale de Centrale Paris », est avant tout africaine. Elle ambitionne d’accueillir beaucoup d’étudiants étrangers en provenance d’autres pays du continent. Les étrangers pourront intégrer l’école dès la première année mais surtout plus tard dans le parcours, à l’occasion d’échanges par exemple.
En ce qui concerne la sélection, elle se fera principalement à partir d’élèves de classes préparatoires françaises et marocaines pour les étudiants marocains (via le concours Centrale Supélec en France, le concours Centrale Supélec au Maroc ou bien le concours national commun marocain) et sur licence pour les étrangers. En revanche, l’école exclue la mise en place de quota. La première promotion accueillera environ 200 étudiants. Pour Ghita Lahlou, Centrale Casablanca permettra « à ceux qui n’avaient pas la chance mais la capacité de faire des études dans une grande école ». L’école l’assure, les frais de scolarité ne doivent pas être un obstacle. Ils s’élèvent tout de même à 90 000 dirhams par an pour les élèves étrangers et 50 000 dirhams par an pour les Marocains, sachant qu’il existe différentes bourses octroyées notamment sur critères sociaux.
Formation initiale pour les ingénieurs devenant managers
En plus de la formation initiale et de la recherche, à l’image des autres grandes écoles d’ingénieurs, Centrale Casablanca a pour troisième pilier la formation continue, à destination des cadres et ingénieurs déjà en poste. « Nous ne sommes pas une business school mais il y a un intérêt à croiser les deux aspects et à proposer une certaine interaction entre différentes disciplines », explique Gilles Gleyze, directeur adjoint de l’école et responsable de l’ « executive education ». Cette dernière offre, entre autres, des compétences relationnelles et de management à « des ingénieurs bien formés mais en général aux compétences monodisciplinaires et sans compétences managériales », explique Gilles Gleyze.
Des formations de dix à 72 jours sont proposées, en petit groupe d’une dizaine de personnes maximum, avec des cours à suivre principalement le soir et le week-end. Pour le moment, les 25 programmes proposés sont calqués sur le catalogue de Centrale Paris mais seront amenés à évoluer quelque peu en fonction de la demande marocaine. Les formations sont en général reconnues au niveau européen. Au programme : management de projets, gestion de flux, cloud computing, architecture des systèmes d’information… A la rentrée prochaine, seulement deux d’entre elles débuteront : un master spécialisé « leadership et projets innovants » et le connu « lean six sigma », davantage axé sur la compétence opérationnelle.
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