Le ministère marocain de l’Intérieur a annoncé l’arrestation mercredi de neuf membres présumés d’une « cellule terroriste » liée au groupe État islamique, notamment implantée dans le quartier d’origine des 12 kamikazes responsables des attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Les neuf personnes arrêtées, dont l’identité n’a pas été révélée, sont accusées d’être entrées en contact avec des « chefs de l’organisation EI » et de projeter l’ « envoi de combattants marocains volontaires » en Irak et en Syrie, d’après un communiqué du ministère relayé par l’agence MAP.
Un ancien détenu qui appartenait à « un réseau terroriste en relation avec Al-Qaida en Irak » figure parmi ces suspects, selon la même source. La cellule démantelée était active dans plusieurs localités du pays, dont le quartier de Sidi Moumen à Casablanca, d’où provenaient les douze kamikazes des attentats qui avaient fait 33 morts le 16 mai 2003, les plus sanglants dans l’histoire du royaume.
« Le démantèlement de cette cellule terroriste confirme encore une fois la détermination de cette organisation terroriste à élire domicile au Maroc en créant des cellules dormantes », affirme le ministère. L’opération de démantèlement a été menée par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), une nouvelle structure créée en mars dans le cadre du renforcement de la lutte antiterroriste.
Le Maroc, qui compte plus d’un millier de combattants dans les rangs de groupes jihadistes, ne cache pas son inquiétude face à ce phénomène. Les autorités du royaume annoncent fréquemment le démantèlement de « cellules terroristes ». Le dispositif de sécurité a été renforcé l’an dernier, au même titre que la législation antiterroriste. Depuis, des dizaines de peines de prison ferme ont été prononcées dans le cadre d’affaires de terrorisme.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer