A peine innocenté dans une affaire d’achat de voix d’électeurs en mars dernier, l’ancien maire de Marrakech, Omar Jazouli est de nouveau sous le feu des projecteurs. L’ancien élu, ainsi que deux de ses substituts et trois fonctionnaires communaux, sont en effet accusés de « dilapidation d’argent public », d’avoir tiré des bénéfices d’une institution (la municipalité) dont ils avaient la gestion, et de faux et usage de faux selon le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du 27 mai.
En cause, un séjour dans un hôtel de luxe qui aurait coûté près de 220 000 dirhams au contribuable. Omar Jazouli est suspecté en outre d’en avoir fait bénéficier un certain nombre de personnes. « Ces largesses ont concerné 19 personnes, dont un chef d’État africain, des journalistes ou encore des professeurs d’université » explique Mohamed El Ghalloussi, membre de l’Association marocaine pour la protection des biens publics, cité par Médias24.
En 2003, Omar Jazouli avait déjà été condamné à une amende de 400 000 dirhams et à rembourser plusieurs millions de dirhams à la commune, déjà pour dilapidation d’argent public. De plus, il a dû se démêler d’une accusation d’homosexualité en 2009, après qu’un jeune homme ait affirmé avoir eu des relations sexuelles avec lui. Désormais, il devra comparaître devant la chambre criminelle chargée des crimes financiers pour répondre aux accusations des juges.
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