Les garde-côtes marocains ont avorté « une tentative collective d’émigration illégale d’un groupe de 22 ressortissants originaires de pays d’Afrique subsaharienne », selon un communiqué de la préfecture de Tanger paru le 12 mai et cité par l’agence de presse MAP. Les migrants, qui étaient à bord de « trois embarcations pneumatiques », ont été interceptés « sains et saufs ».
Au cours des derniers jours, la marine royale marocaine a empêché plus d’une centaine de migrants de traverser illégalement le détroit de Gibraltar vers l’Espagne. Vendredi, elle a intercepté un groupe de 40 personnes qui « s’apprêtaient à prendre le large (…) à bord de quatre embarcations pneumatiques, dont une motorisée », selon la préfecture de Tanger. Le 6 mai une intervention similaire avait concerné un groupe de 19 migrants à bord de deux embarcations pneumatiques. Et le 2 mai, 48 personnes avaient déjà été interceptées dans des circonstances comparables.
Les tentatives de traversée du détroit de Gibraltar, bras de mer d’une quinzaine de kilomètres à peine, sont actuellement moins nombreuses que celles entreprises depuis la Libye, en proie au chaos, vers l’Italie. En 2014, les autorités espagnoles avaient toutefois annoncé avoir secouru 3.500 migrants naviguant à bord d’embarcations de fortune, soit une hausse de 55% par rapport à 2013.
Lui-même soumis à une forte pression migratoire, le Maroc a mis en oeuvre l’an dernier un vaste programme de régularisations parmi les 30.000 migrants se trouvant sur son sol. Environ 20.000 demandes ont été satisfaites. Les autorités marocaines ont par ailleurs récemment procédé au démantèlement de campements illégaux aux abords de Melilia
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