Suite à la plainte déposée par le ministère de l’Intérieur contre «des personnes qui ont préparé et distribué un rapport comprenant des accusations graves de pratiques d’espionnage», Hisham Almiraat président de l’association des droits numériques (ADN), partenaire de l’ONG britannique qui a réalisé le rapport, nous assure que « ce rapport est celui de Privacy International et non d’ADN. C’est à eux que le gouvernement devrait s’adresser».
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Il considère toute poursuite comme «une atteinte grave à la liberté d’expression et d’association», car le rapport «contient avant tout des témoignages de victimes de la surveillance». ADN s’est associée à ce rapport dans le but de susciter le débat, ajoute-t-il.
Rendu public le 6 mai dans une conférence de presse au siège de l’AMDH à Rabat, le rapport présente le témoignage de 4 membres du collectif Mamfakinch et du journaliste Ali Anouzla. Les témoignages font état d’une surveillance numérique qu’ils ont subie. Avant le début de la conférence, la police a interdit l’accès au locaux à plusieurs personne venues assister à la conférence.
Le président d’ADN invite le gouvernement «à ouvrir une enquête sur les violations de la vie privée au lieu de tirer sur le porteur du message».
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