Des éléments du rapport du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) intitulé « pour une école de l’équité et de la qualité. Vision stratégique pour la réforme 2015-2030 » viennent d’être publiés en exclusivité par le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum. Selon ce dernier, le Conseil supérieur de l’éducation a abordé plusieurs points : gratuité des écoles, langue d’enseignement et les méthodes à adopter en matière d’évaluation des élèves.
La darija comme langue d’enseignement n’est pas à l’ordre du jour
Ceux qui militaient pour l’intégration de la darija parmi les langues d’enseignement, n’ont pas été entendus. Le CSE conseille d’intégrer l’amazighe, comme langue de communication orale, à partir de la première et deuxième année du primaire et comme langue écrite à partir de la quatrième année du même cycle. Rien n’est prévu pour la darija.
L’enseignement de l’anglais est également conseillé par le CSE qui considère qu’elle doit être enseignée à partir de la quatrième année. Les langues arabe et française restent, quant à elles, les deux langues obligatoires.
Le rapport défend aussi la gratuité de l’enseignement dans la mesure où il considère que c’est un devoir que doit prendre en charge l’Etat. « Il est inconcevable de priver un citoyen d’enseignement pour des raisons matérielles », indique-il.
Une refonte du système d’évaluation
Dans son rapport, le conseil appelle à une refonte globale des systèmes d’évaluation des étudiants. Il conseille de mettre en place un nouveau système pour les examens qui se concentre sur « le développement des connaissances de manière pratique » et non seulement sur les connaissances théoriques.
De même, il appelle à ce qu’il y’ait plus de formations pratiques en appui aux études théoriques et d’intégrer « le développement personnel » dans l’enseignement.
Des écoles communales dans les campagnes
Contre l’abandon scolaire et le manque de parité dans les campagnes, le CSE propose la création d’écoles communales qui vont être financées par l’Etat. Il souhaite également que le secteur privé et les institutions étatiques participent à la création d’écoles. Pour les familles démunies, le conseil appelle à ce que le principe d’exemption de paiement soit appliqué et ce, pour tous les niveaux scolaires.
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