Signalée mardi 31 mars par six autres membres de leur groupe inquiets de ne pas les retrouver à leur point de rendez-vous de Ouarzazate, leur disparition avait été annoncée publiquement vendredi 3 avril.
Samedi matin, les autorités locales marocaines ont indiqué que les trois hommes, âgés de 26 à 41 ans, venaient d’être localisés sur le territoire d’une commune rurale, Tarmest. «Les unités de la gendarmerie royale et de la protection civile», accompagnées de deux médecins, ont entrepris une opération pour les «secourir» dans ce secteur escarpé, ont-elles ajouté, citées par l’agence MAP, sans donner de précision sur leur état de santé.
Interviewée par la chaîne publique espagnole TVE, l’épouse de Jose Antonio Martinez, un des trois spéléologues, a précisé que l’un d’eux nécessitait «une assistance médicale». «Les deux autres s’agitaient en demandant de l’aide quand un hélicoptère les a survolés», a indiqué Julia Ordonez.
«Nous sommes heureux de la nouvelle (de leur localisation), mais restons prudents. Nous ne serons vraiment rassurés que lorsque nous pourrons parler avec eux», a renchéri sur la radio Cadena Cope, Maria Angeles Martinez, la soeur du même spéléologue.
Interrogé par l’AFP, le directeur du centre régional de tourisme (CRT) de Ouarzazate, Zoubir Bouhoute, a confirmé que «des hélicoptères et des éléments de la protection civile» étaient mobilisés pour participer à l’opération de sauvetage.
La zone est difficile d’accès et, faute de pouvoir se poser avec les hélicoptères à proximité, les sauveteurs doivent effectuer quelque 45 minutes de marche pour rejoindre le site, a-t-il toutefois noté.
D’après des médias à Madrid, citant des sources au sein du ministère espagnol de l’Intérieur, sept policiers espagnols spécialisés dans ce type d’opération de secours devaient également arriver sur place dans l’après-midi.
Grande expérience
Originaires d’Andalousie, les trois hommes, deux policiers de 41 ans (Jose Antonio Martinez et Juan Bolivar) et un avocat de 26 ans (Gustavo Virues) selon les médias espagnols, faisaient initialement partie d’un groupe de neuf spéléologues espagnols.
L’équipée s’était scindée en deux le week-end dernier «pour explorer différentes grottes», selon une source diplomatique espagnole, et devait ensuite se retrouver à Ouarzazate.
Le plus petit groupe aurait été surpris par une brusque montée des eaux, a affirmé à la TVE le président de la Fédération andalouse des sports de haute montagne, Julio Perea, dont les trois spéléologues sont membres.
Cette hypothèse avait été avancée dès vendredi soir par un autre membre du groupe, José Morillas, alors qu’il a beaucoup neigé cet hiver dans l’Atlas avant une brusque remontée des températures la semaine passée.
Julia Ordonez, l’épouse d’un des policiers, a de son côté assuré sur la radio publique que les deux quadragénaires étaient «très expérimentés», «avec 25 années de pratique», dans les Alpes mais aussi dans la Cordillère des Andes.
«Ce sont des personnes avec une grande expérience, autant en alpinisme qu’en spéléologie. (…) Ils avaient tout planifié dans le moindre détail» avant cette excursion au Maroc, a-t-elle fait valoir.
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