Istanbul: le QG de la police attaqué, une militante tuée

Une femme a été tuée par la police d'Istanbul ce 1er avril, au lendemain d'une prise d'otage meurtrière qui s'est soldée par la mort de deux militants d'extrême gauche et d'un magistrat.

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Des policiers turcs lors de l'attaque du quartier général de la police d'Istanbul. Crédit : OZAN KOSE / AFP

La police a tué ce 1er avril une femme qui attaquait le quartier général de la police à Istanbul. Dans une déclaration écrite, le gouverneur Vasip Sahin a indiqué que deux personnes avaient ouvert le feu sur le bâtiment qui abrite la direction de la police, provoquant la riposte immédiate des policiers en charge de sa protection. « Une femme terroriste a été tuée lors de cet échange, elle portait sur elle une bombe et une arme à feu. L’autre assaillant, blessé, a réussi à prendre la fuite », a ajouté M. Sahin.

Selon les médias turcs, le second assaillant a été arrêté peu après par les forces de l’ordre, et la victime, dont l’identité et les motivations n’ont pas été immédiatement révélées, était porteuse de deux grenades à main. Un policier a été légèrement blessé lors de la fusillade, a également indiqué le gouverneur.

Prise d’otage meurtrière le 31 mars

Cette nouvelle attaque intervient moins de vingt-quatre heures après la dénouement sanglant d’une prise d’otage survenue dans un tribunal de la ville. Mardi 31 mars, une prise d’otage réalisée par un groupe clandestin d’extrême gauche s’est soldée par la mort d’un magistrat et des deux militants qui le retenaient. Ce magistrat enquêtait sur les circonstances de la mort de Berkin Elvan, un adolescent décédé en mars 2014 après 269 jours d’un coma provoqué par le tir d’une grenade lacrymogène de la police à Istanbul lors d’une manifestation en juin 2013. Le cas de Berkin Elvan est devenu un symbole de la violente répression exercée par le pouvoir en 2013 et de la dérive autoritaire que lui reprochent ses détracteurs.

Selon les médias turcs, le commando qui a pris en otage le procureur Kiraz exigeait que les policiers, à ses yeux responsables de la mort de Berkin Elvan, fassent une « confession publique » et qu’ils soient traduits devant un « tribunal du peuple ». Aucun policier n’a pour l’heure été formellement mis en cause dans l’enquête ouverte il y a plusieurs mois par le magistrat.

La police a ce 1er avril arrêté une trentaine de personnes proches de l’organisation, à Antalya, Izmir et Eskisehir.

Avec AFP 

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