Daech et l’Arabie saoudite même combat ? Le 16 décembre 2014, l’organisation terroriste État islamique publiait une liste incluant des crimes ainsi que les punitions correspondantes, à titre « d’explications et d’avertissement », pour les personnes résidant dans les territoires contrôlés par l’organisation terroriste. Cette liste concerne plus précisément les crimes hadd (ou hudud au pluriel) qui sont considérés comme des crimes à « l’encontre de Dieu » selon le Coran ainsi que la Sunna.
Dans une infographie réalisée par le portail d’information moyen-oriental Middle East Eye (voir ci-dessous), on remarque que les punitions condamnant ces crimes sont extrêmement similaires en Arabie saoudite, un État reconnu par la communauté internationale, et l’État islamique qui est considéré comme une organisation terroriste.
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Ces peines sont encore appliquées aujourd’hui au sein des deux entités. Ainsi l’État islamique a procédé, au mois de janvier, à l’exécution de deux homosexuels en les jetant du haut d’un immeuble de la ville de Mossoul en Irak.
En Arabie saoudite, le blogueur Raif Badaoui a été condamné, en mai 2014, à 10 ans de prison et à 1 000 coups de fouets, à raison de 50 coups par semaine, et à une amende d’environ 270 000 dollars (2,65 milliards de dirhams) pour avoir critiqué des religieux saoudiens, ainsi le mouvement wahhabite sur son blog Free Saudi Liberals. A ce jour, le blogueur n’a reçu « que » 50 coups de fouets car la justice saoudienne attend une amélioration de son état de santé pour lui infliger le reste de sa peine. Sa deuxième punition publique a été ajournée à dix reprises.
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