Changer de banque, bientôt plus facile?

60% des clients des banques ne sont pas satisfaits de leur agence, selon une étude de Bank Al-Maghrib et de la Banque mondiale. Des clients déçus... mais captifs, du fait des nombreuses barrières à la mobilité interbancaire. Du moins jusqu'à présent.

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Bank Al-Maghrib
Bank Al-Maghrib. Crédit: Yassine Toumi/Telquel

Bank Al-Maghrib (BAM) est « actuellement en discussion avec les établissements bancaires », via le Groupement professionnel des banques du Maroc, pour fluidifier cette mobilité des usagers entre les banques, révèle La Vie Eco du 13 mars.

L’hebdomadaire économique croit savoir que « la démarche est bien avancée », les banques étant déjà « en train d’arrêter les modalités pratiques du mécanisme », pour lequel une directive ou une circulaire de BAM est en préparation et est vraisemblablement attendue pour le premier semestre 2015.

Les coûts majeurs pour l’usager qui envisagerait de migrer d’une banque vers une autre découlent des produits complexes et à longue durée, comme les crédits immobiliers et les assurances-vie.

Crédit-immobilier : la fin des rachats coûteux ?

La procédure actuelle, qui prévoit le rachat du crédit immobilier par la nouvelle banque, serait abandonnée, le client continuant de payer pour son ancienne banque même en y ayant plus de compte. Dans cette transition, l’usager n’aurait plus à payer les frais d’hypothèque (1 % de la valeur du crédit), ni la taxe notariale (0,5 %), les honoraires du notaire et divers autres frais de dossier.

D’après La Vie Eco, un crédit immobilier de 450 000 dirhams sur 25 ans racheté au bout d’un an par une nouvelle banque occasionne des coûts d’environ 30 000 dirhams pour l’usager.

Ciao la résiliation d’assurance-vie

L’autre frein majeur à la mobilité interbancaire est lié à la difficulté de transférer des produits financiers comme les assurances-vie. La solution envisagée est la même que pour le crédit-immobilier : le contrat resterait alimenté et géré dans la banque initiale, mais sans que les usagers n’en soient plus clients, la nouvelle banque servant donc d’interface. De quoi permettre aux usagers de ne pas mettre fin à leur contrat d’assurance-vie pour migrer vers une autre banque : ces résiliations, avant la 5e année du contrat, pouvant coûter de 3 à 10 % de l’épargne revalorisée.

La concurrence entre les banques ne pourra qu’en ressortir accrue. Dans une certaine limite toutefois : le nombre de changements permis aux usagers serait limité, sans qu’on ne sache encore dans quelle mesure.

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