Ayoub El Machatt, retenez-bien ce nom. La vingtaine toute fraîche, le voilà déjà enchaînant les concerts et les vidéos sur YouTube. Ses favoris : Stevie Wonder, Ray Charles ou encore Nass El Ghiwane, dont il reprend les plus beaux tubes. C’est que le jeune Kénitri refuse de se limiter à un seul style. C’est pour cela qu’il s’est initié, en parallèle à ses études, à plus d’une vingtaine d’instruments, que ce soit tout seul ou au conservatoire de musique. « Je l’ai fait surtout pour ne pas avoir à me limiter mais aussi pour être indépendant », explique le virtuose. Chaque instrument a son histoire, dévoilant à chaque fois à l’artiste un tout autre style de musique. Autant dire, un nouveau monde.
Un Ayoub, des Ayoub…
Pour exploiter cet atout, Ayoub se lance, à sa manière, dans le « one man band ». Une pratique encore peu en vogue au Maroc. Via des montages vidéo et audio, l’artiste se démultiplie et devient non pas un, mais trois, voire quatre musiciens. « Je n’avais plus besoin d’attendre que quelqu’un soit avec moi pour enregistrer », raconte-t-il amusé. C’est ainsi qu’il met en scène ses clones, à coups d’effets et de split screen.
Côté références, le jeune musicien est un touche-à-tout. Mais sur les réseaux sociaux, c’est sa reprise rock de Lebtana de Nass El Ghiwane qui fait parler de lui. Mêlant guitare électrique, basse, guembri ou encore bendir, Ayoub arrive à donner un nouveau souffle au tube légendaire du groupe des années 1970.
Depuis mai 2014, le prodige a monté son propre groupe, Ayoub El Machatt & Friends, qui sillonne le pays pour se produire en live. Il a également repris en cover Hak A Mama, avec Fayçal Azizi, l’auteur de la chanson. Pour l’heure, le jeune musicien de Kénitra prépare son premier album studio, Sawamit, prévu pour l’été 2015. S’y mêleront jazz, musiques marocaines traditionnelles et instrumental. A suivre donc.
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