Le CNDH relève des défaillances dans la régularisation des migrants

59 % d'avis favorables au demandes de régularisation et des défaillances auxquelles il faudra pallier. C'est ce qu'on retient du bilan du CNDH sur l'opération de régularisation des migrants.

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Crédit : CNDH

Le samedi 7 février, une journée d’étude a eu lieu concernant l’opération de régularisation des migrants et leur intégration dans la société. La journée, initiée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), était l’occasion de faire le bilan sur l’opération lancée il y a plus de deux ans.

59 % d’avis favorables aux demandes

Le rapport a révélé des chiffres surprenants, notamment quant aux avis favorables aux demandes de régularisation des migrants, qui sont de 59 %. Pourtant, ce taux n’était que de 7,4 % en juin dernier, avant le coup de pression ministériel mis sur ce programme. En tout, pas moins de 27 000 dossiers déposés auprès des commissions provinciales chargées de ces opérations ont été acceptés.

Pour ce qui est des différentes nationalités ayant demandé la régularisation, les Sénégalais représentent près d’un quart des des demandeurs (24 %), suivis des Syriens (19 %), des Nigériens et des Ivoiriens (16 %). Le bilan basé sur les rapports des différentes commissions régionales du CNDH montre que c’est Rabat qui agrège le plus de demandes déposées, avec plus de 8 400. Mais c’est à Oujda qu’on régularise le plus de Syriens (1 400 sur 1 847 demandes).

Des défaillances qui entravent l’opération

Hormis le chiffre, la conférence qui était présentée par Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme, a permis de relever les différentes défaillances de l’opération. Parmi celles-ci, figurent « la difficulté de prouver la durée du séjour pour bon nombre d’immigrés ou encore leur lien de mariage avec les Marocain-es ».

Autre point entravant la bonne tenue de l’opération, la différence d’appréciation « des pièces justificatives d’un bureau d’étrangers à l’autre ». A savoir que certains bureaux adoptent une large souplesse concernant les pièces justificatives, alors que d’autres sont plus exigeantes. Au final, le CNDH a préconisé l’utilisation de guides d’orientations prédéfinies pour faciliter la contribution association dans l’étude des dossiers.

Avec MAP

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