Le baril de pétrole descend sous les 45 dollars, et devrait continuer à baisser

Les prix du pétrole ont fortement baissé mercredi 28 janvier à New York, lestés par l'annonce d'un bond des stocks pétroliers américains à des niveaux historiques.

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Pétrole-Oilibya
Crédit: Yassine Toumi

Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mars a reculé de 1,78 dollar pour s’établir à 44,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un plus bas depuis le 11 mars 2009, lorsqu’il avait terminé à 42,33 dollars.

« La grande affaire du jour sur le marché du pétrole était sans conteste la publication des chiffres» du département américain de l’Energie (DoE) sur les stocks de brut aux Etats-Unis, a souligné Bart Melek de TD Securities. Enregistrant un bond bien plus prononcé que prévu de 8,9 millions de barils contre 4,2 attendus seulement, les réserves d’or noir aux Etats-Unis ont atteint des niveaux historiques la semaine dernière.  A 406,7 millions de barils, elles sont au plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, et même depuis janvier 1931 sur la base des données mensuelles.

« Les fondamentaux du marché restent résolument baissiers»

La production américaine a elle aussi grimpé à des sommets, gonflant cette semaine-là jusqu’à 9,21 millions de barils par jour (mbj), du jamais vu depuis 1983 au moins, lorsque le DoE a commencé à publier ces statistiques.

« Ce n’est pas joli, joli comme environnement pour le brut, d’autant plus que la production irakienne est elle aussi en forte hausse», a commenté Bart Melek.  Selon lui, même à ces prix très bas –en repli d’environ 60% par rapport à la mi-juin–, « le marché est encore trop optimiste, les prévisions d’offre mondiale pour les deux premiers trimestres 2015 étant encore sous-évaluées« .

Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont en revanche baissé de 3,9 millions de barils, soit plus que le déclin de 1,5 million de barils attendu par les analystes, tandis que les stocks d’essence ont diminué de 2,6 millions de barils, surprenant les experts qui misaient à l’inverse sur une progression de 2,9 millions de barils. Il n’empêche, « les fondamentaux du marché restent résolument baissiers« , a insisté John Kilduff. Selon lui, il est tout à fait « prématuré d’évoquer un plancher pour les cours » pour l’instant.

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