« Au total, 102 immigrants sont parvenus à entrer à Melilia et on les reçoit au Centre d’accueil temporaire d’immigrants »(Ceti), explique la préfecture de cette petite enclave dans un communiqué. Souffrant d’une « fracture ouverte des tibias et péroné gauches », l’un d’eux a été transporté vers l’hôpital dans une ambulance de la Croix Rouge, où il doit être opéré, précise-t-elle.
C’est un groupe de « plus de 200 immigrants » en tout qui a tenté vers 6 heures du matin mardi 30 décembre « de forcer la barrière de Melilia », équipée d’un grillage spécialement étudié pour empêcher son escalade. Près de quatre heures plus tard, alors que la moitié était passée en Espagne, environ 40 autres immigrants subsahariens restaient juchés au sommet de la barrière grillagée haute de six mètres, selon la préfecture, sous le regard des Gardes civils espagnols venus les intercepter.
4 700 migrants depuis le début de l’année
Avec les conflits en Syrie, en Irak, au Soudan ou encore au Mali, les tentatives d’entrées se sont multipliées ces derniers mois dans les enclaves de Melilla et de Sebta, les seules frontières terrestres entre l’Afrique et l’Europe. Le ministère espagnol de l’Intérieur avait recensé au 16 novembre l’entrée de près de 4.700 immigrants clandestins à Melilia depuis le début de l’année, contre un peu plus de 3.000 pour l’ensemble de 2013.
Certains, comme mardi matin, se lancent en groupe pour franchir la triple barrière grillagée, tandis que d’autres, munis de faux papiers, tentent de se fondre dans le flot de Marocains, dont de nombreux commerçants, qui passent chaque jour la frontière. Les autorités estiment que 30.000 Marocains, commerçants ou porteurs, viennent chaque jour à Sebta et Melilia.
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