Il s’agit du 5e sommet mondial de l’entreprenariat (GES, en anglais), et il se tient au Maroc, à Marrakech. En programmant l’ouverture de cet événement le 19 novembre, soit à l’occasion de la journée de l’entrepreneuriat féminin, le ministère des Affaires étrangères, organisateur de l’événement, joue coup double, en positionnant le Maroc en pointe sur la question des droits des femmes sous le regard de quelques 3 000 entrepreneurs venus du monde entier, et en inscrivant Marrakech dans l’agenda des décideurs globe-trotteurs, après les éditions de Washington, Istanbul, Dubai, et Kuala Lumpur.
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Le discours inaugural a d’ailleurs été fort logiquement attribué à Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Se félicitant de voir cet événement organisé en ce jour « dans la ville de Marrakech, administrée pour la première fois par une femme, Fatima-Zahra Mansouri », la patronne des patrons a vanté les avancées du Maroc en matière d’égalité hommes-femmes, depuis la Moudawana à l’Initiative nationale pour le développement humain.
Devant un panel majoritairement constitué de femmes – des Marocaines pour la plupart – en présence de nombreux étranger(e)s, la présidente de la CGEM a considéré que la clé pour libérer les énergies des femmes entrepreneurs était de défendre leur estime de soi et leur dignité.
Les femmes entrepreneurs au cœur des débats
Au firmament des femmes ayant décroché l’étoile de la réussite sociale, Meriem Chadid, exploratrice et astronome renommée, y défendait avec simplicité la possibilité pour une femme de s’épanouir professionnellement sans pour autant sacrifier à sa vie privée. « C’est juste un équilibre à trouver entre les deux », a-t-elle assuré.
Dans une tirade pleine d’emphase, Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, n’a pas hésité à lancer un vibrant « I have a dream » au sujet de la cause des femmes au Maroc, insistant pour expliquer que la victoire électorale de Barack Obama en 2008 prouvait que même les causes rencontrant le plus d’opposition pouvaient finalement triompher.
Plus prosaïque, Salwa Belkeziz, membre du bureau de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (Afem) et president de GFI Informatique, a alors tancé la ministre (« Je veux bien rêver, mais je préfère garder les pieds sur terre »). Car si les difficultés à créer son entreprise sont légion, depuis l’accès au financement aux complications administratives en passant la corruption et le climat des affaires, les femmes affrontent bien souvent les barrières culturelles que tout leur entourage mettra en travers de leurs éventuelles ambitions.
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