Une vidéo postée le 16 novembre sur YouTube par le compte FAR MAROC retrace les dernières étapes du long chemin vers l’indépendance du Maroc. On revit notamment le retour d’exil du sultan Mohammed Ben Youssef et sa reconnaissance par l’Etat français -il avait été déposé en 1953- en tant que Mohammed V, souverain du Maroc. Comme «premier acte solennel de son nouveau règne », Mohammed V s’est incliné sur la tombe du soldat inconnu à Paris.
Ensuite, vient une « pathétique entrevue» de réconciliation avec le pacha de Marrakech : Si Thami el Glaoui, l’un des artisans de l’exil de Mohammed V, reconnait sa défaite et s’incline par trois fois aux pieds du souverain au pavillon Henri IV à Saint Germain.
Puis, la veille de son retour au Maroc, le nouveau monarque fait lire par son fils (Hassan II) une déclaration aux médias français, dans laquelle il exprime toute sa joie en rappelant les « liens d’amitié fraternels » qui unissent le Maroc et la France. Et après 817 jours d’exil, le nouveau monarque escorté par une escadrille de chasseurs retrouve son royaume : il y est accueilli par 600 000 Marocains.
Le Maroc est sur le point de devenir « indépendant mais uni à la France par une interdépendance librement consentie », espérait alors le président du Conseil français Edgar Faure. Mais la décolonisation du nord du Maroc, sous domination espagnole, reste à gérer.
Le 18 novembre, vraie date de l’indépendance?
Selon l’histoire officielle, le 18 novembre 1955, Mohammed V a déclaré l’indépendance du Maroc, après l’avoir signée avec le président du Conseil français Antoine Pinay.
Toutefois, la date du 18 novembre est en fait celle de l’intronisation de Mohammed V, en 1927. A la même date en 1955, Mohammed V en commémorant son début de règne a, dans un discours, annoncé des négociations avec la France en vue de mettre fin au protectorat. La date est donc devenue de manière officielle l’anniversaire de l’indépendance du Maroc. Cependant, l’abrogation du protectorat entre le Maroc et le France a en réalité été signée quelques mois plus tard, le 2 mars 1956. Sa signature par le ministre des Affaires étrangères français Christian Pineau et le représentant du Maroc Si Bekkaï, au Quai d’Orsay, est présentée à la fin de la vidéo.
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