Pris à partie sur son image, le président de la République s’est indigné que Nicolas Sarkozy lui ait « reproché de manger des frites » et revendiqué un côté populaire en disant avoir « pendant 30 ans fait la tournée des bistrots« . D’où une série de tweets goguenards.
Du côté des spécialistes de la communication, le jugement était sévère : « Une émission ratée, sans rythme, au format aberrant, au décor délirant. Y a-t-il des communicants à l’Elysée?« , a tweeté le spécialiste des médias Christian Delporte, concluant à une « erreur politique« .
En fin d’émission, Léonard Trierweiler, le fils de l’ex-compagne de M. Hollande a lancé: « Et on dit quoi à ? Merci pour ce moment« , dans une allusion au titre du livre de sa mère.
Le lapsus du chef de l’Etat sur les salariés effectuant un travail pénible qui « portent » des « charges pondérales » a déclenché quelques remarques railleuses.
Et quand il a expliqué qu’un président travaillait souvent pour son successeur, les militants UMP ont réagi aussitôt, comme le collaborateur d’Alain Juppé Gilles Boyer qui a tweeté « On travaille souvent pour son successeur – Merci, mec« .
Hollande, victime du fact checking
Son affirmation sur le fait que la France est le premier pays d’accueil des étudiants étrangers a été aussitôt contrée sur Twitter par des statistiques de l’Unesco de 2012 selon lesquelles la France ne se situe qu’en 3e position. Son annonce sur la distribution de tablettes aux élève de 5e a fait tourner les calculettes des journalistes spécialisés dans le fact checking, comme Samuel Laurent, du Monde, qui a estimé aussitôt que payer des tablettes de 200 euros à ces 800.000 jeunes coûterait 160 millions d’euros.
Même vérification en temps réel sur le jeune chômeur marseillais sur le plateau, Hasen Hammou, avec une vidéo le montrant en candidat PRG aux municipales.
La droite et la gauche de la gauche se sont eux aussi défoulés sur Twitter. L’UMP avait d’ailleurs mis en place un hashtag ad hoc, « #Hollandelechec », dont se sont servis les militants surtout pour critiquer à boulets rouges les 15.000 nouveaux emplois aidés.
La chef d’entreprise qui a interpellé le chef de l’Etat d’une façon particulièrement offensive, Karine Charbonnier, a elle fait un tabac, beaucoup de twittos suggérant qu’elle ferait une meilleure présidente…
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