Faut-il craindre une nouvelle épidémie de lèpre ? Non, d’après le ministère de la Santé, qui a pourtant confirmé l’existence d’un cas détecté à l’hôpital psychiatrique de Tit Mellil. Le patient a ensuite reçu le traitement nécessaire au centre national de léprologie de Casablanca-Aïn Chock.
« Ce cas n’a rien d’exceptionnel, une trentaine de cas est enregistrée chaque année. La lèpre ne constitue plus un problème de santé publique au Maroc », nous explique le docteur Abderrahmane Benmamoun, chef des maladies transmissibles à la direction d’épidémiologie du ministère de la Santé. En 2013, 37 cas ont été suivis médicalement, d’après le ministère.
La lèpre est guérissable
La maladie est peu contagieuse. Elle se transmet par des gouttelettes d’origine buccale ou nasale lors de contacts étroits et fréquents avec une personne infectée, des conditions qualifiées de « spéciales » par le docteur Benmamoun. Les symptômes peuvent ne se révéler que 20 ans après la contamination.
La lèpre est guérissable. Si le traitement est pris tôt, les incapacités peuvent même être évitées. « Nous suivons le traitement et le protocole de l’Organisation mondiale de la santé. Aujourd’hui, nous n’hospitalisons plus les patients. Il s’agit d’un traitement en ambulatoire, pris sur six mois à un an », indique le docteur.
D’après l’Organisation mondiale de la santé, 182 000 personnes étaient infectées en 2012, principalement sur les continents asiatique et africain.
Pauline Chambost
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