Rqia, 40 ans, travaille comme gardienne de voiture de nuit dans une des rues de la métropole casablancaise. Elle profite de ces longues soirées pour prendre au téléphone des nouvelles de sa fille qui vit avec son père.
A travers Rqia, on découvre un Casablanca nocturne qui abrite des prostituées, des homosexuels, une fille bourgeoise qui se confie à la gardienne ou encore un vieux clochard malade en quête d’une compagne pour finir ses jours. Rqia noie sa souffrance et la séparation de sa fille dans le chagrin des autres.
Pour la réalisatrice du film, Narrimane Yamna Faqir, « ce personnage représente la hogra − sentiment d’injustice − que connaissent les femmes dans notre société, surtout dans le milieu professionnel ». Amal Al Atrache, qui campe le rôle de la gardienne, estime que « Rqia représente le côté homme qui existe à l’intérieur de chaque femme ».
S’insurger contre une réalité
L’histoire de ce film se déroule en l’espace d’une nuit. Et pour filmer les problèmes auxquels doit faire face une gardienne de voitures de nuit, rien de mieux que la caméra à l’épaule. Un choix esthétique pour s’insurger sur cette réalité qui nous entoure. « On a beau grandir dans un climat fait de peinture et de bons sentiments, mais les gardiennes de nuit qui mènent la vie dure existent bel et bien », explique Narrimane Faqir.
A noter que ce court-métrage a reçu deux prix dont celui du meilleur court-métrage au Festival de Fès et celui de la meilleure interprétation au Festival d’Oujda. Il est en sélection au Festival du court-métrage de Rabat qui se tiendra du 9 au 12 septembre ainsi que du festival des Pépites du cinéma à Paris qui se déroulera du 3 au 12 octobre.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer