Zakaria Menhiche, un étudiant affilié au courant Annahj Democrati Al Qaïdi et détenu à la prison Aïn Kadouss de Fès, a été emmené d’urgence au Centre hospitalier et universitaire (CHU) Hassan II. Il a entamé depuis 16 jours une grève de la faim pour dénoncer son incarcération dans le cadre de l’affaire du meurtre de l’étudiant islamiste Abderrahim El Hasnaoui.
Menhiche a été emmené à l’hôpital après que les médecins du pénitencier ont noté une détérioration de son état de santé, selon un responsable de l’administration pénitentiaire, contacté par Telquel.ma et qui s’est exprimé en off. Étant en service de réanimation, Menhiche n’a pas encore reçu de visites. Ce dernier est d’ailleurs encore considéré comme un prisonnier et est de ce fait limité à une visite par semaine.
Dix autres détenus grévistes
Cette affaire fait écho à celle de Mustapha Meziani, mort 72 jours après avoir entamé une grève de la faim. Abderrahim Menhiche faisait grève en solidarité avec son camarade, avec qui il partage l’appartenance au mouvement Annahj Democrati Al Qaïdi et la même ville d’origine (Outat El Haj).
Dix autres détenus appartenant au même courant que Menhiche effectuent également une grève de la faim pour les mêmes motifs. Celle-ci est sensée se prolonger jusqu’au 30 août mais pourrait être reconduite, selon un communiqué d’Annahj Democrati Al Qaïdi.
Interrogée sur la multiplication de ces grèves de la faim, notre source déclare que « l’administration pénitentiaire ne peut empêcher les détenus d’entamer une grève de la faim. Mais un suivi quotidien est effectué pour vérifier s’il existe un danger et les envoyer à l’hôpital si leur vie est mise en péril ». L’ensemble de ces détenus a été placé en détention préventive. En effet, la deuxième audience du procès du meurtre d’Abderrahim El Hasnaoui aura lieu le 16 septembre, selon un communiqué du mouvement d’extrême gauche.
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