Selon des résultats partiels portant sur plus de la moitié des bulletins dépouillés, le chef du gouvernement islamo-conservateur, 60 ans, au pouvoir depuis 2003, a obtenu 54,7 % des voix, contre 36,5 % au principal candidat de l’opposition Ekmelettin Ihsanoglu et 8,9 % à celui de la minorité kurde, Selahattin Demirtas.
M. Erdogan, qui tient les rênes de la Turquie depuis 2003, a pris la parole en soirée devant des dizaines de milliers de partisans depuis le balcon du siège de son Parti de la justice et du développement (AKP), à Ankara. Il a appelé à la réconciliation sociale, dans un pays marqué par un fort clivage entre l’électorat islamiste et les franges laïques de la société.
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M. Erdogan n’a pas caché qu’il souhaitait garder la haute main sur l’exécutif et renforcer les prérogatives du chef de l’État, jusque-là largement honorifiques.
Loué pour son charisme comme il est critiqué pour ses manières fortes, l’homme fort de Turquie rejoint avec cette victoire le père fondateur de la République moderne et laïque, Mustafa Kemal Atatürk, au palmarès des dirigeants les plus emblématiques du pays.
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