Le cinquième congrès du Mouvement unicité et réforme (MUR, matrice idéologique du PJD), a élu un nouveau président ce week-end à Rabat. Après près de 48 heures de concertation, l’assemblée générale de ce cinquième congrès a élu Abderrahim Chikhi avec 296 voix, soit 55 % contre 200 voix pour Ahmed Raïssouni. Abderrahim Chikhi succède ainsi au président sortant Mohamed El Hamdaoui.
Pourtant, lors du premier tour de cette élection, c’est Ahmed Raïssouni qui était en tête avec 340 voix, suivi de Moulay Omar Benhamad avec 322 voix, Ouss Errimal avec 209 voix et Saâd-Eddine El Othmani et Abderrahim Chikhi avec 166 voix chacun.
Bien qu’il ait été en tête lors du premier tour, l’ex-président et favori Ahmed Raïssouni a refusé de reprendre la responsabilité de mouvement pour des « raisons de santé » d’une part, et pour pouvoir se consacrer entièrement à la recherche scientifique. De même, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Saâd-Eddine El Othmani, a préféré abandonner la course dans la mesure où il est actuellement président du bureau national du PJD.
Chikhi, l’ombre de Benkirane
Agé de 48 ans, Abderrahim Chikhi a fait ses armes au sein du bureau du PJD de la ville de Ouazzane. Il était chef de service de la direction des assurances au sein du ministère de l’Économie et des finances avant de devenir conseiller du chef de gouvernement.
Abderrahim Chikhi est ingénieur financier et est spécialisé dans le domaine du recensement. Il fut également coordinateur au sein du bureau de concertation (« Majliss Al Shoura ») du PJD. D’après des cadres du MUR, Abderrahim Chikhi est connu pour être « l’œil de Benkirane » sur les dossiers qu’il a pu gérer alors qu’il était son conseiller.
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